Afin d’inciter les professionnels de la recherche mais aussi les jeunes et les moins jeunes à consommer de la culture, la Bibliothèque Nationale de France à Paris lance plusieurs offres attractives.
S’informer, lire, se cultiver en ligne c’est bien, mais se rendre physiquement au sein des centres culturels des villes, c’est mieux. Voilà en substance le credo de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) implantée sur les bords de Seine dans le 13ième arrondissement de Paris.
La structure doit faire face à une baisse de fréquentation assez marquée depuis plusieurs années, d’environ 10% depuis 2010. En cause, le succès de sa plateforme web Gallica, qui réunit quelques 15 millions de visiteurs-lecteurs par an, mais en cause également une diminution générale de l’intérêt du public de consulter sur place les ouvrages, d’assister aux conférences, de prendre part aux débats d’idées et aux rencontres culturelles organisées dans ce qui reste encore aujourd’hui la plus grande bibliothèque de France. Pour y remédier, la BNF a mis au point plusieurs offres à destination des jeunes, des chercheurs et du plus grand nombre.
Un « pass » lecture-culture illimité à 15€ seulement a ainsi été créé. Il donne la possibilité au public de « tout lire, tout voir, tout écouter » dans la totalité des salles du site et pour une durée d’une année. Un pass qui permet également de profiter de la quinzaine d’expositions annuelles organisées par la BNF, de prendre part aux 200 manifestations diverses telles que des concerts thématiques et autres spectacles vivants. Un pass qui selon la direction de la BNF se présente sous la forme d’une « offre culturelle simplifiée qui permet à tous les publics d’accéder au savoir sous toutes ses formes ».
Les jeunes et les chercheurs dans le viseur de la BNF de Paris
Autre mesure commerciale alléchante mais à destination des chercheurs professionnels cette fois : la création d’un « pass recherche ». Alors qu’il coûtait quelques 80 euros par an, son prix sera revu à la nette baisse pour être dorénavant affiché à 50 euros seulement, soit une baisse de plus de 40%. Grâce à ce pass, les chercheurs en biologie, médecine, physique, histoire… auront accès à toutes les salles de la BNF et aux 40 millions de documents y étant entreposés. Plus encore, il leur sera désormais également possible d’accéder à la salle de la bibliothèque de l’Institut national de l’histoire de l’art, à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) ainsi qu’au Centre national de la Cinématographie (CNC), autant de salles auxquelles les chercheurs ne pouvaient accéder jusqu’à présent.
Enfin, la génération « portable », est également dans le viseur de l’institution. S’il sera difficile de les inciter à délaisser leur Smartphone pour venir physiquement dans les rayons de la bibliothèque, la BNF a décidé de créer une application : Gallicadabra. L’appli gratuite a été pensée pour donner envie au jeune public de (re)trouver le goût pour la lecture via la mise à disposition « d’une sélection d’ouvrages dont la plupart ne sont plus édités, et qui ont été choisis pour leur importance au sein du patrimoine littéraire pour la jeunesse, ainsi que pour la qualité de leurs illustrations » comme le mentionne la direction.
Avec ces différentes initiatives, la BNF démontre qu’il est possible de mettre en place des mesures qui incitent les citoyens à réinvestir les centres culturels de leur ville.
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