La ville de Mâcon se lance dans des travaux de construction d’une chaufferie biomasse nouvelle génération qui permettra d’alimenter près de 10 000 foyers. Les énergies renouvelables seront utilisées.
La future chaufferie biomasse de la ville de Mâcon représente une belle avancée.
Mâcon, en région Bourgogne, ressemble à bon nombre de villes de taille moyenne avec ses 34 000 habitants et les plus de 100 000 de son agglomération : elle doit faire face aux nouvelles exigences environnementales sans bénéficier des moyens financiers plus conséquents des grandes villes. Mais les bonnes idées ne manquent pas. La preuve avec le nouvelle chaufferie biomasse qui entrera en service dès 2018 et dont les premiers travaux ont été lancés. Sa singularité est multiple. Premièrement, elle va s’implanter sur l’ancien site des abattoirs de la ville. Nul besoin donc de bâtir une infrastructure ex nihilo avec l’impact environnemental que l’activité représente. Des travaux d’adaptation seront effectués à la place.
Aussi, la future chaufferie fonctionnera selon un mode mixte qui fera la part belle aux énergies renouvelables. Car du gaz naturel sera couplé à la biomasse locale. A terme 62% de la chaleur générée par le site proviendra des résidus de l’activité forestière, des sous-produits de scieries et de bois de récupération de la ville et de ses alentours dans un rayon de 50 km.
Une chaufferie mixte donc qui mêle gaz naturel – avec la possibilité de le remplacer à terme par du biogaz – et valorisation des résidus des matières végétales jusque là inexploités. Avec à la clé la possibilité de chauffer non moins de 9 500 foyers par le réseau de chaleur urbain auquel ils sont raccordés. Chauffage et eau chaude sanitaire seront ainsi produits grâce la future chaufferie biomasse.
Une chaufferie biomasse aux avantages multiples
En optant pour la construction d’une chaufferie biomasse, Mâcon va bénéficier de plusieurs avantages non négligeables.
La facture énergétique totale va ainsi diminuer d’au moins 30% par rapport à son montant actuel.
Aussi, du point de vue environnemental, l’opération permettra de diminuer l’impact climatique de l’activité en évitant de rejeter 26 000 tonnes de CO2 par an ( l’équivalent de près de 10 000 véhicules circulant dans la ville chaque année), soit 620 000 tonnes sur 24 ans, durée de la concession accordé à Engie en charge de l’activité.
Mâcon change ainsi totalement d’angle de vue sur la question de la production de chaleur et d’eau chaude sanitaire en s’engageant dans une approche qui valorise les énergies renouvelables, exploite le filon de la biomasse locale, lutte contre le réchauffement climatique et assainit par la même les comptes publics.