Selon le dernier rapport du site Capital Finance (Les Echos), les levées de fonds des start-ups estampillées French Tech ont atteint un nouveau record en 2017, soit 1,622 milliards d’euros (bilan arrêté au 08 décembre). Il s’agit d’une hausse de 10% par rapport à 2016 alors que le nombre d’opérations enregistrées de plus d’un million d’euros a dans le même temps légèrement décru (252 contre 258).
« La conséquence directe est une forte élévation du ticket moyen (6,43 millions d’euros en moyenne cette année contre 5,61 millions l’an dernier et 2,4 millions en 2014). On pourrait penser que cette augmentation incombe à quelques levées majeures ou à des levées de fonds plus matures. Il n’en est rien puisque le ticket moyen des séries B est de 7,6 millions d’euros », résume le média.
Le Top 10 2017
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Shift Technology et Dataiku (23,5 millions d’euros)
La première, spécialisée dans la détection des fraudes à l’assurance, fait fortune avec son logiciel singulier et a déjà convaincu 45 assureurs à travers le monde. Après Iris Capital, Elaia Partners et Accel, c’est le fonds US, General Catalyst, qui fait son entrée dans l’actionnariat de la jeune pousse. Quant à la seconde, elle se sublime dans l’univers du smart data. Elle a d’ailleurs séduit de nombreux investisseurs tels que Alven Captial, Serena Capital, FirstMark (USA) et Battery Ventures (USA) début septembre.
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Kalray (26,6 millions d’euros)
La start-up de Montbonnot Saint-Martin tire son épingle du jeu grâce à ses microprocesseurs et logiciels mêlant puissance de calcul et faible consommation énergétique. Preuve en est, elle a levé 23,6 millions d’euros au mois juin via le fonds corporate de Safran. Auparavant, elle avait déjà réuni 25 million d’euros suite à quatre opérations.
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Frichti (30 millions d’euros)
La structure culinaire prend de l’ampleur dans la capitale et vise désormais le Grand Paris. Selon Les Echos, cette dernière « a réalisé en mars 2017 une série B majeure de 30 millions d’euros, après avoir levé 10 millions d’euros un an auparavant. » Elle a pour cela attiré l’attention « de business angels aussi prestigieux que Céline Lazorthes, Pierre Valade ou Céline Orjubin. Mais Frichti a également accueilli Alven Capital et Idinvest. Quant au troisième tour, il a été mené par le fonds belge, Verlinvest. »
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iAdvize (32 millions d’euros)
L’entreprise nantaise s’est spécialisée dans le développement des outils marketing conversationnel et continue sa route après avoir levé 14 millions d’euros en 2015. Cette année, elle double la mise avec 32 millions d’euros obtenus auprès d’Idinvest Partners, bpifrance et Quadrille Capital.
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Guest to Guest (37,5 millions d’euros)
Le potentiel de Guest to Guest semble se décupler avec le temps. Spécialisée dans l’échange de biens immobiliers entre particuliers, la jeune pousse a absorbé l’Américain Home Exchange, acteur reconnu dans son marché domestique. Et cela, via une vaste opération de fusion-acquisition où le groupe mutualiste Maif et plusieurs investisseurs historiques privés ont joué un rôle prépondérant (à hauteur de 33 million d’euros).
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Vivet Therapeutics (37,5 millions d’euros)
Créée il y a peu (2016), Vivet Therapeutics a fait de lutte contre les maladies métaboliques héréditaires rares son cheval de bataille. Et bien lui en a pris puisqu’elle a réuni pas moins de 37,5 millions d’euros en 2017 via Novartis Venture, FundVenture Partners, Roche Venture Fund, HealthCap, Kurma Partners et Ysios Capital.
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Blade (51 millions d’euros)
Le développeur du « PC du futur » a défrayé la chronique au début de la période estivale en levant 51 millions d’euros. L’étude souligne que la start-up parisienne « a pu compter sur sa vingtaine d’investisseurs de départ, dont Nick Suppipat, Pierre Kosciusko-Morizet et Michael Benamou (vente-privée.com). A ceux-là se sont ajoutés des salariés, qui ont pu investir directement dans le capital, ainsi que des gamers pro et des influenceurs. »
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Mano Mano (60 millions d’euros)
Le spécialiste du bricolage a marqué les esprits cet automne en effectuant un tour de table de premier ordre dans le but de faire fructifier son market place. Il a pour cela convaincu le fonds américain, General Atlantic. Auparavant, Partech Ventures, Piton Capital et bpifrance s’étaient déjà montrés sensibles à ses charmes.
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Doctolib (61 millions d’euros)
Cette plateforme assurant la prise de rendez-vous médicaux sur la Toile a défrayé la chronique le mois dernier avec une levée massive de 61 millions d’euros auprès de bpifrance et d’Eurazeo. En début d’année, elle avait déjà procédé à une levée de fonds de 26 millions d’euros (bpifrance et Accel).
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Actility (70 millions d’euros)
Actility est le lauréat 2017 de la French Tech chère à Emmanuel Macron après avoir levé 75 millions de dollars en avril 2017 auprès de Creadev, Bosch, Inmarsat, Idinvest, Ginko Ventures, Foxconn, Orange Digital Ventures, Swisscom, et KPN. Elle développe des réseaux à bas débit pour connecter l’Internet des objets.