Ce n’est pas un secret, le géant de la location de logements entre particuliers, Airbnb, tisse progressivement sa toile dans les grandes métropoles mondiales. Et Paris ne fait bien sûr pas exception à la règle. Certains arrondissements, à l’image du IIe, vivent ainsi une véritable mutation, qu’elle soit économique ou au niveau de la vie de quartier… Au grand dam des riverains et des élus locaux.
C’est bien simple, pour Alain Tribolet, boucher de la rue Montorgueil, le paysage local s’est littéralement transformé en l’espace de quelques années : « Ma famille est au 54 rue Montorgueil depuis 1927. Je suis boucher pour la troisième génération. (J’ai donc vu de nombreuses transformations) au sein du IIe qui reste un très bel arrondissement. (A présent), je constate que ce n’est plus la même population. On a de plus en plus de touristes et de moins en moins d’habitants… On voit les valises passer tous les matins… », s’alarme ainsi l’intéressé auprès du Parisien.
Même son de cloche du côte du maire de l’arrondissement, Jacques Boutault : « La seule explication de la (chute) de population depuis 2014 dans le IIe, c’est l’explosion de la location touristique saisonnière. Rien que dans mon immeuble, j’en ai trois. Concrètement, nous constatons une baisse de 11,6 % entre les recensements de 2011 et 2016 », déplore l’élu.
Avant de poursuivre, dépité : « Il y a encore quelques années, les gens parlaient des crottes de chiens et des motos mal stationnées en réunion de quartier. Maintenant, c’est (presque uniquement) Airbnb et toutes les nuisances que cela engendre ! »
Des nuisances multiples, donc, qui peuvent aller du « simple » tapage nocturne, à la fermeture de classes dans les écoles… en passant par le remplacement de commerces implantés depuis longtemps par des bars ayant des horaires bien plus « extensibles ».
A suivre …
Crédit photo : Wikipédia
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