Lassé(e) par un emploi ennuyeux ou qui ne vous correspond tout simplement pas ? La start-up alsacienne, Test Mon Job, lancée fin 2017, vous offre l’opportunité de vous familiariser avec le job de votre rêve si vous êtes étudiant. Ou tout simplement de vous réorienter si vous stagnez doucement mais sûrement dans les méandres du monde professionnel.
Frédéric Munch, son président et fondateur, est revenu pour Cityramag sur un concept singulier qui devrait prendre date dans l’Hexagone.
Vivre une expérience professionnelle différente
Cityramag : Pouvez-vous revenir s’il vous plaît sur la genèse de Test Mon Job :
Frédéric Munch : Tout est parti d’un après-midi où je regardais une série télévisée consacrée aux marins pêcheurs. J’ai tout de suite été interloqué par ce métier haut en couleur. Partir en mer, affronter des éléments sauvages, être au contact direct avec la nature, lâcher ses filets et les remonter avec l’idée que sa journée voire sa semaine se joue en quelques minutes, dénote en effet totalement avec la sphère professionnelle « classique ».
Issu du monde de la finance, j’ai donc décidé de me lancer dans un projet engageant, avec du sens. Et cela, loin des ordinateurs et des décompositions infinies des tâches en entreprise qui vident votre job au point de n’être plus qu’un simple travail abêtissant.
Pour autant, je ne souhaitais pas non plus repartir de zéro puisque j’ai sciemment choisi cette branche pour la qualité de vie et le confort appréciable qui en découlent. Je voulais simplement tester un autre métier, vivre une expérience différente. Le problème, c’est que je ne savais pas à qui m’adresser et que, très certainement, peu de marins pêcheurs auraient su comment mettre en place un tel dispositif. En conséquence, il y avait une véritable niche à exploiter avec Test Mon Job. Et pour cause, 64% des Français souhaitent actuellement se reconvertir dans un autre secteur.
L’orientation ou la réorientation : véritable choix cornélien
Cityramag : Justement, comment se décline votre concept ?
F.M : Avec plus de 100 métiers et partenaires référencés, Test Mon Job permet à chacun de partir à la découverte de la profession de ses rêves. Que ce soit, boulanger, avocat ou polisseur de pierres précieuses, chaque offre est encadrée et validée par l’entreprise. Nous mettons ainsi tout en oeuvre pour que l’immersion soit confortable pour le client, mais aussi pour le professionnel qui l’accueille.
Dans les faits, l’accès au métier reste rapide et concis pour le client à qui nous proposons des formations se déroulant sur une durée comprise entre une demi-journée et cinq jours maximum. De son côté, le professionnel a l’assurance de former une personne motivée, et le cas échéant, de créer une véritable vocation. Le but étant vraiment d’engendrer « un effet coup de foudre ».
Cityramag : Parlez-nous de votre clientèle :
F.M : Pour faire simple, les deux tiers de nos clients sont des cadres supérieurs. Dont une grande partie est issue de l’administration où les tâches sont fastidieuses et peu engageantes. Nous travaillons aussi avec des étudiants et des parents d’élèves. Dans ce cas, c’est l’aspect « orientation » qui fait défaut, et non la « réorientation ». Il va de soi qu’un étudiant et un cadre ne voudront pas forcément tester le même métier, étant donné les années d’études qu’imposent parfois telle ou telle discipline.
Concernant les profils les plus indécis, il est important de noter que nous proposons également une séance de coaching dédiée permettant d’éclaircir davantage leur vision de l’avenir.
L’Alsace avant la France
Cityramag : Qu’en est-il de vos tarifs ?
F.M : Le prix de nos immersions dépendent de la durée et du métier choisi. Les tarifs commencent à partir de 20 euros par jour et vont jusqu’à 250 euros pour certains emplois bien spécifiques.
Cityramag : Quelles sont vos perspectives de développement ?
F.M : Nous souhaitons avant tout conforter notre présence en Alsace. Et surtout ne pas aller plus vite que la musique. L’Hexagone s’imposera par la suite comme une étape naturelle.
Crédit photo : Test Mon Job
Propos recueillis par Mathieu Portogallo