Route des vins, châteaux d’exception, villages authentiques… L’Alsace dispose de nombreux atouts, que ses ambassadeurs, comme Jean-Pierre Sauvage et André Renaudin, ne cessent de célébrer. Mais la région sait également se transformer, adapter son économie et innover. Son avenir s’inscrit ainsi sous les meilleurs auspices.
Peut-on être à la fois ambassadeur et prix Nobel de chimie ? Oui ! Surtout si l’on a, comme Jean-Pierre Sauvage, « un coup de foudre » pour l’Alsace. Cette région « est magnifique ! Je suis très sensible à l’architecture, à la culture, etc. Strasbourg est certainement l’une des villes de taille moyenne les plus séduisantes parmi les nombreuses villes que j’ai visitées », affirme celui qui s’est vu décerner le prix Nobel de chimie en 2016 grâce à ses travaux dans le domaine de la machinerie moléculaire.
Né à Paris en 1944, Jean-Pierre Sauvage a obtenu son doctorat à l’université Louis-Pasteur de Strasbourg, sous la direction de Jean-Marie Lehn, lui-même prix Nobel de chimie en 1987. Coïncidence ? Certainement pas. Au total, quatre chercheurs de l’université de Strasbourg ont été lauréats du prestigieux prix. Outre Jean-Pierre Sauvage et son mentor, Martin Karplus a reçu le prix Nobel de chimie en 2013 et Jules Hoffmann celui de médecine en 2011. Preuve que le hasard n’y est pour rien : de nombreux hommes et femmes ayant fait leurs études à l’université de Strasbourg ont marqué l’histoire des sciences, du droit, des arts et de la littérature.
C’est donc tout naturellement que Jean-Pierre Sauvage est devenu l’un des plus célèbres ambassadeurs d’Alsace : « Je fais mon possible pour donner des conférences afin de promouvoir mon université et pour dire le plus grand bien de ma ville et de ma région que j’aime », affirme-t-il.
André Renaudin : « L’Alsace est la terre qui m’a vu grandir »
Il n’est cependant pas le seul. Pays de contrastes, réputé pour ses villages fleuris, ses maisons ornées de colombages et de balcons sculptés, ses mystérieux châteaux médiévaux, ses vins blancs et ses marchés de Noël, la région ne manque pas de passionnés prêts à lui déclarer leur amour. « L’Alsace est la terre qui m’a vu grandir. C’est peu après l’avoir quittée que j’ai pris conscience de mon attachement. Je suis heureux de pouvoir soutenir le Club des Ambassadeurs d’Alsace et participer ainsi au rayonnement d’une histoire et d’une culture qui me sont chères », confie André Renaudin, Directeur Général de AG2R La Mondiale.
Conseiller assurance au cabinet du ministre de l’Économie en 1984, directeur de l’international des Assurances Générales de France (AGF) en 1990, délégué général du Groupement des assurances de personnes (GAP) à la Fédération des sociétés d’assurance (FFSA) en 1997, André Renaudin ne cache pas son engagement, qui est « avant tout celui d’un terroir : je ne manque pas une occasion, et voire je la suscite, d’évoquer l’Alsace en général et Sélestat en particulier ». C’est dans cette commune bas-rhinoise de 20 000 âmes qu’il a fait ses études de la maternelle au baccalauréat, avant d’aller — lui aussi — étudier à Strasbourg. Autant dire qu’il parle en connaissance de cause : « J’aime l’Alsace, du Rhin aux Vosges, en passant par le vignoble, ses villages et ses villes. Au fond, je suis baigné dans “L’histoire de l’Alsace heureuse” avec ses “Clochers dans les vignes” », avoue-t-il.
Le meilleur est à venir
L’Alsace a de quoi séduire. Chercheurs, hommes d’affaires… et même les directeurs d’orchestre le disent. « Je vis en Alsace depuis 2006. Cette région est très dynamique culturellement et je veux participer à ce dynamisme, la valoriser, contribuer à son rayonnement et lui rendre un peu plus de ce qu’elle m’a offert en plus de 10 ans », affirme Simon Rigaudeau, chef d’orchestre au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Colmar et porteur du projet Labopéra d’Alsace.
« Breton d’origine et alsacien de cœur », il veut aujourd’hui « construire pour les Alsaciens, avec les Alsaciens ». Le Labopéra d’Alsace est le meilleur moyen d’y parvenir. Opéra coopératif, ce projet vise à intégrer des jeunes, lycéens, apprentis, étudiants issus de lycées techniques, d’écoles de musique, d’universités ou encore d’écoles d’ingénieurs pour leur permettre de donner « le meilleur d’eux-mêmes ».
C’est cela aussi, l’Alsace. Pays de traditions et d’innovation. En un mot, d’avenir. Strasbourg vient d’accueillir le nouveau siège social d’Adidas. Grâce à « une scène Tech prometteuse », la ville fait par ailleurs partie du Top 8 des villes où lancer sa start-up en France. De son côté, la région a été élue en 2015 première région favorable à l’entrepreneuriat. Même si elle reste l’une des régions les plus industrielles de France, l’Alsace s’ouvre de plus en plus aux activités de production intellectuelle, notamment l’informatique, le droit et la gestion.