La transition énergétique est en marche. Et elle repose en grande partie sur les smart-city qui s’appuient à leur tour sur les compteurs communicants comme Linky. Les petits boîtiers connectés sont en effet le pilier des smart-grids et donc d’une consommation plus raisonnée de notre énergie. Sans eux, la transition énergétique n’est qu’une simple utopie.
« La transition énergétique est en marche ! » Dressé par le WWF en 2016, ce constat ne cesse de se confirmer. Dans un rapport publié l’an dernier, l’ONG listait en effet les 15 signaux prouvant que la transition énergétique est « amorcée et irréversible ».
« Croissance des énergies renouvelables, multiplication des actions des villes, stagnation des émissions de CO2 liées à l’énergie, nombreux engagements des entreprises dans l’initiative Science Based Targets afin d’aligner leurs objectifs de réduction d’émission sur une trajectoire de moins de 2 °C de réchauffement climatique, augmentation continue du nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables, etc. ». L’optimisme du WWF semblait sans fin. L’organisation estimait même qu’atteindre « 100 % de fourniture d’énergie renouvelable pour chacun d’entre nous à l’échelle de la planète d’ici 2050 » était non seulement souhaitable et nécessaire, mais tout à fait « envisageable ».
Un an plus tard, l’histoire semble donner raison à l’ONG. Certes, les Américains ont décidé de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, mais — contrairement à ce qu’on aurait pu croire — cela a favorisé le développement de nombreuses initiatives, y compris outre-Atlantique, où certains Etats ont décidé de rester sur la dynamique de l’accord de Paris malgré la décision de Donald Trump.
La révolution de la donnée
En janvier, la Chine avait pour sa part annoncé son très ambitieux plan en matière de transition énergétique. L’Empire du Milieu compte investir 361 milliards de dollars dans les énergies renouvelables à l’horizon 2020, ce qui devrait lui permettre de créer 13 millions d’emplois.
L’Europe s’est quant à elle fixé l’objectif de devenir le leader mondial dans le secteur de la transition énergétique en s’attaquant à des chantiers phares tels que l’établissement d’une stratégie unifiée du prix du carbone, l’utilisation de tout le potentiel du marché unique et le soutien de la R&D dans le secteur de la transition énergétique à l’échelle du continent.
Et c’est justement dans le domaine des nouvelles technologies que les avancées sont les plus notables : le déploiement des smart grids permet ainsi d’adapter nos modes de production et consommation d’électricité aux défis de demain. Grâce à l’utilisation des technologies informatiques, les réseaux intelligents optimisent la production, la distribution et la consommation d’électricité. Ces derniers permettent la digitalisation du monde de l’énergie et mettent à la disposition de ses acteurs une quantité exceptionnelle de données pouvant contribuer à une meilleure maîtrise de la production et la consommation.
De consommateur à consomm’acteur
« Les données représentent un potentiel énorme, et sont un levier de performances économiques, sociétales et environnementales », affirme un récent rapport de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). En améliorant l’observabilité du réseau et en augmentant sa flexibilité, les données devraient faire baisser les coûts, en particulier grâce à la maintenance prédictive, l’utilisation d’indicateurs en temps réel ou encore la meilleure connaissance des marchés.
Linky, le compteur communicant d’Enedis, est la première brique de ces réseaux intelligents, et il est d’ores et déjà installé chez de nombreux consommateurs français. Le déploiement du petit boîtier jaune a démarré en 2015, et 35 millions de foyers devraient au total en être équipés en France à l’horizon 2021.
Pour Enedis, Linky permettra à chacun de « devenir acteur de sa propre consommation ». Le compteur permet en effet d’avoir accès à sa « courbe de charge », c’est à dire aux informations détaillées concernant sa propre consommation d’électricité. Les ménages français pourront ainsi changer leurs habitudes de consommation, les réadapter et les maîtriser. En un mot, chaque consommateur deviendra un « consomm’acteur » et jouera un véritable rôle dans ce grand mouvement mondial qu’est la transition énergétique.
Image : JCT600