La start-up, InnovaFeed, spécialisée dans la production de protéines d’insectes, va ouvrir au premier trimestre 2020 une usine dédiée en Picardie. Plus précisément à Nesle dans la Somme. Cette dernière trouvera d’ailleurs sa place dans le Guiness Book car il s’agira de la plus imposante de la planète.
Dans les faits, cette entreprise biotechnologique commercialise une nouvelle source de protéines provenant de l’élevage d’insectes (Hermetia illucens, mouche « Soldat noir »), destinée à l’alimentation animale et à l’aquaculture en particulier.
Son modèle repose sur un savoir-faire technologique singulier permettant de replacer l’insecte au cœur du système agro-alimentaire et de lui redonner sa place naturelle au sein de l’écosystème. A savoir, recycler des nutriments pour ensuite alimenter poissons, oiseaux ou petits mammifères.
Ainsi, dans un contexte de forte augmentation de la population mondiale, l’activité d’InnovaFeed répond concrètement et de façon compétitive à une hausse de la demande en protéines tout en contribuant à l’essor d’un système alimentaire plus durable, notamment grâce au développement d’une aquaculture de qualité.
Un partenariat signé avec une amidonnerie
A cette fin, la jeune pousse francilienne s’apprête à inaugurer en Picardie la plus grande usine d’insectes du monde (10 000 m2). Un site qui doit lui permettre à terme de s’imposer comme le leader de la protéine d’insectes pour l’alimentation animale, relaie L’Usine Nouvelle.
« La protéine d’insecte est un ingrédient performant, compétitif et à faible impact environnemental. Cette protéine (peut se substituer) aux farines de poissons actuellement utilisées pour nourrir les poissons d’élevage tels que les truites ou les saumons », confirme ainsi la structure. Qui ajoute « qu’elle produira également des engrais et des huiles d’insectes pour (remplacer) l’huile de soja utilisée dans l’alimentation des poulets ».
Enfin, il est important de noter qu’InnovaFeed a conclu un accord avec l’amidonnerie voisine de Tereos. Et cela, afin « de récupérer ses co-produits qui seront la matière première nécessaire à l’alimentation des insectes« . Une co-localisation aux avantages indéniables puisqu’elle permettra également à la start-up d’économiser jusqu’à 9000 transports en camion chaque année, mais aussi de récupérer 90 GWh d’énergie fatale. « De quoi réaliser une économie de 35 000 tonnes de CO2 par an », confirme le média.
Crédit photo : InnovaFeed
A lire aussi :