La situation dramatique du parc immobilier phocéen – marqué par l’effondrement de deux immeubles début novembre – pousse la municipalité à la plus grande vigilance. 100 bâtiments d’habitation supplémentaires font donc l’objet d’un arrêté de péril.
Comme le révèle le JDD, « cette centaine d’arrêtés de péril (pris) en moins de deux mois représente une augmentation vertigineuse. 35 arrêtés sont en effet intervenus en 2015, 43 en 2016, 57 en 2017 et 48 en 2018 jusqu’en octobre. (Par ailleurs), des travaux ont été réalisés ou des doutes ont été levés depuis le drame, permettant la réintégration de 318 personnes dans 50 immeubles, précise la Ville. (Enfin), 79 personnes ont pu signer des baux pour un relogement temporaire ou définitif dans le cadre d’un (plan) mis en place par la mairie ».
Le but de ce dispositif étant de mettre hors d’état de nuire les propriétaires voyous et les marchands de sommeil qui n’effectuent pas les travaux nécessaires. Tout en favorisant la multiplication des permis de confiscation des bien litigieux.
600 millions d’euros dégagés par la Métropole ?
Pour rappel, la Métropole Aix-Marseille-Provence a proposé fin novembre un plan estimé à 600 millions d’euros destiné à lutter contre l’insalubrité des logements marseillais. Et cela, afin de ne plus revivre la catastrophe de la rue d’Aubagne où huit personnes ont perdu la vie.
Concrètement, cette manne financière comprend un financement bipartite assuré par l’Etat et les collectivités territoriales, a souligné Martine Vassal, la présidente LR de l’institution. « Je souhaite que l’État en prenne 229 millions et la métropole Aix-Marseille-Provence autant. Le reste étant réparti entre les collectivités », a-t-elle ainsi insisté.
L’intéressée a par ailleurs milité pour la nomination dans la cité phocéenne d’un préfet délégué et d’un vice-procureur chargés de la lutte contre l’habitat indigne.
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