PAM : Valérie Pécresse veut améliorer le service en 2026

PAM : Valérie Pécresse veut améliorer le service en 2026

Le PAM, le service public à la demande dédié au transport des personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap, a beaucoup progressé avec un nombre d’usagers qui a doublé par rapport à 2019. Mais il fait l’objet de nombreuses critiques de la part de ses usagers, notamment au niveau du remboursement en cas d’annulation. Pour l’améliorer, la présidente d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, annonce plusieurs mesures.

Le Pam (Pour aider à la mobilité), le service public de transport à la demande dédié aux personnes en situation de handicap en Île-de-France, continue de se développer sur le territoire francilien. Son nombre d’usagers a doublé en six ans, passant de 12 000 usagers en 2019 à 23 000 en 2025. Cette année, le service a enregistré près 800 000 courses, 93% de ponctualité en septembre contre 74% à la même période l’an passé, et 96% des appels pris en moins de 3 minutes. Il a également permis des avancées sociales et économiques notables pour les usagers, avec des prix bloqués à 2€ pour un trajet de moins de 15km et 14€ pour ceux de plus de 50km. On note en outre la fin des frontières départementales.

Valérie Pécresse veut améliorer la mobilité en Île-de-France

Alors que l’ensemble des départements ont désormais été intégrés au système régional avec la bascule du Val-d’Oise en septembre, le PAM fait pourtant l’objet de nombreuses critiques. Parmi lesquelles la gestion des annulations de dernière minute par la plateforme (information voyageur, proposition rapide d’une alternative fiable). Pour améliorer le service, la présidente d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a annoncé plusieurs mesures lors d’une visite au centre d’exploitation de Kisio, opérateur du PAM francilien.

Un budget du PAM en hausse en 2026

Valérie Pécresse a d’abord annoncé une hausse de 21 millions d’euros du budget alloué au PAM, pour atteindre au total 78 millions d’euros l’an prochain. Avec cette enveloppe, elle espère obtenir 50 000 courses supplémentaires en 2026, soit 7% en plus par rapport à l’année 2025. La présidente d’Île-de-France Mobilités prévoit aussi qu’en cas d’annulation ou de décalage de l’horaire d’un trajet par la plateforme moins de 24 heures avant la course, les frais de taxis ou VTC seront dorénavant remboursés si l’usager réalise son trajet par un transport alternatif.

Un système de notation pour mettre la pression sur les conducteurs

Valérie Pécresse veut également mettre en place un système de notation des conducteurs, comme c’est le cas pour les taxis ou VTC, afin de mettre la pression sur ces derniers, tout en renforçant la confiance dans le service et l’opérateur. Parallèlement, elle compte créer, dès janvier 2026, un rôle de médiateur d’Île-de-France Mobilités, pour faciliter et garantir le traitement des réclamations. En outre, la dirigeante compte ouvrir un nouveau marché unifié d’ici septembre 2026, dans lequel le logiciel de planification des courses sera directement géré par le transporteur.

Valérie Pécresse brandit une enquête de satisfecit sur le PAM

Outre les annonces pour améliorer le PAM, Valérie Pécresse a présenté une enquête de satisfaction. D’après celle-ci, 19% des usagers sont « souvent ou très souvent » confrontés à l’annulation de leur course « la veille ou le jour même » et 36% y font face « quelques fois par an ». La dirigeante note toutefois que 78% des utilisateurs se disent satisfaits de l’attitude des conseillers à leur égard. Aussi, 95% des demandes téléphoniques sont gérées en moins d’une minute. Si l’élue se satisfait de ces bons points, les associations ne sont pas convaincues par les résultats et surtout les annonces.

« Le remboursement, ça ne résout pas le problème. Il faut proposer des alternatives, des transports de substitution, en cas d’annulation », a réagi auprès de franceinfo Liliane Morellec, représentante régionale de l’Île-de-France à APF France Handicap. Selon elle, « il faut qu’on travaille tous ensemble pour des mesures efficaces » et qu’on arrête « de nous mettre devant le fait accompli ».

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