Taxify arrive pied au plancher dès le 5 octobre dans la capitale avec l’objectif de concurrencer durablement le géant du secteur, Uber. Pour autant, l’Estonien n’arrive pas les mains vides, mais avec de solides arguments financiers en provenance de Chine.
Selon France 24, « cette société, fondée en 2013 et dirigée par Markus Villig, un jeune entrepreneur de 23 ans, est la principale plateforme de VTC dans les pays baltiques et une partie de l’Europe de l’Est. Elle s’est déjà implantée dans 19 pays, essentiellement en Afrique et un peu en Amérique centrale (Mexique). Cette stratégie d’expansion, qui vise des marchés où Uber n’est pas encore dominant, lui a (déjà) permis d’attirer 2,5 millions de clients. »
Le marché parisien s’affirme ainsi comme une nouvelle d’étape d’expansion pour Taxify qui s’attaque à un gros morceau. Et pour cause, le service de VTC de la Ville Lumière est déjà disputée par 7 structures en comptant Uber. La start-up devra donc trouver les arguments financiers et de communication idoines pour s’y faire une place « au soleil ».
M.Villig affirme en conséquence qu’il jouera sur le levier des prix pour absorber rapidement entre 20 et 30% du marché.
Pour ce faire, poursuit le média, « l’Estonien ne prélève qu’une commission de 15 % sur chaque course contre 25 % pour Uber. En comparaison, « seul Marcel – un service de VTC racheté par Renault en septembre 2017 – pratique une politique tarifaire aussi agressive. »
Conducteurs et clients y trouvent leur compte
Le résultat est d’autant plus bénéfique pour les conducteurs puisqu’ils sont mieux payés et de facto mieux considérés. Ces derniers seront même 2000 aujourd’hui pour le lancement du groupe.
Le porte-feuille client verra également d’un bon oeil cette arrivée car « un trajet entre le centre de Paris et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle coûte environ 22 euros avec Taxify contre 45 euros via Uber. »
Cette embellie de Taxify ne découle pour autant pas du hasard, renchérit cette même source. En effet, le mastodonte chinois du VTC, Didi Chuxing, revendiquant 400 millions de clients, est entrée en août dernier au capital de l’entreprise. Et cela, à hauteur de 12%, ce qui représente un pécule de plusieurs centaines de millions d’euros.