Luc Belot, député de Maine-et-Loire, va rendre public son rapport sur le développement de la Smart City en France. L’occasion pour l’homme de rappeler le rôle essentiel que l’Etat doit jouer pour cette ville intelligente.
La ville intelligente de demain se dessine déjà, les projets Smart City allant bon train en France. Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes… Des villes connectées qui devront l’être avant tout pour le bénéfice des citoyens. Mais pour que la Smart city prenne véritablement forme, le député du Maine-et-Loire Luc Belot estime que l’Etat doit accompagner cette transformation : « L’Etat a un rôle important à jouer. Les territoires se sentent aujourd’hui souvent isolés. Des évolutions réglementaires sont nécessaires, notamment pour simplifier les procédures d’accès aux marchés publics et permettre aux collectivités de mieux travailler avec des entreprises innovantes. »
L’homme – en charge de la rédaction d’un rapport parlementaire sur la question – va plus loin encore, pour lui « L’Etat doit aussi indiquer clairement, épauler les collectivités lorsqu’elles lancent des initiatives et des expérimentations. Celles-ci devraient, par exemple, pouvoir s’appuyer, pour toutes les questions juridiques et techniques sur les préfectures et la Mission d’appui au financement des infrastructures – service qui avait accompagné les collectivités lors du lancement des partenariats publics privés. »
Enjeux et bons exemples de ville intelligente à travers le monde
Le travail réalisé par Luc Belot sur le développement de la ville intelligente a fait émerger des enjeux essentiels : « un enjeu de gouvernance, appelant un approche transversale et non sectorielle, un enjeu de souveraineté sur la maîtrise des données, et un enjeu de participation et d’adhésion citoyennes ». Autant d’axes de réflexion sur lesquels l’Etat doit se pencher pour accompagner les villes de France dans leur mutation.
D’autant que le député rappelle que la France dispose de « vrais atouts pour développer la Smart city ». Il cite ainsi la force « des collectivités qui vont de l’avant, initient, expérimentent ». Des collectivités territoriales qui peuvent par ailleurs s’appuyer sur « un tissu économique qui compte des start-up innovantes comme des entreprises plus anciennes sur les marchés des services locaux (eau, énergie, déchets..) devenus des acteurs mondiaux ».
L’Etat doit ainsi se positionner comme un chef d’orchestre dans le développement de la ville intelligente car « la ville numérique permet de croiser toutes ces intelligences : la Smart City est la ville des intelligences ».
Enfin, Luc Belot revient sur les bons voire très bons exemples de développement de la ville intelligente à l’étranger. Il cite ainsi les villes de « Singapour, Amsterdam, Copenhague, Barcelone, Djakarta, New York ». Des villes dans lesquelles « nombre d’expériences et d’initiatives intéressantes et souvent exemplaires » ont été menées. Aussi, il encourage les élus à « aller voir ce qu’il se fait à l’étranger, et regarder lorsque c’est transposable, souhaitable, comment adapter et implanter ces innovations sur leur propre territoire ».