Perpignan abrite la toute première école d’ingénieurs spécialisés en énergies renouvelables. Le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur s’y est rendu pour saluer l’initiative.
Baptisée Sup’ENR, l’école d’ingénieurs spécialisés sur les énergies renouvelables est installée au sein de l’université de Perpignan depuis la rentrée dernière mais elle été officiellement mise sur les rails et promue au niveau national depuis que Thierry Mandon le Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur y a effectué une visite.
L’homme politique a profité du déplacement pour féliciter l’université de Perpignan quant à sa volonté de « s’investir à fond sur les innovations technologiques », rappelant par la même que « les énergies renouvelables vont être un marché considérable en France comme à l’international. C’est dans des universités moyennes que l’innovation se développe le plus. Il y a une énergie farouche dans les petites et moyennes universités ».
Vers plus d’écoles ENR dans d’autres villes de France ?
Conçue en partenariat avec l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse (INSA), Sup’ENR est logiquement implanté à Perpignan car la région alentour offre un cadre idéal d’études sur les énergies renouvelables entre un fort taux annuel d’ensoleillement et des couloirs de vents puissants et réguliers. D’ailleurs, le plus grand parc d’éoliennes a été justement installé dans les environs de Perpignan pour des raisons d’environnement particulièrement propice à un niveau élevé du rendement du parc d’éoliennes.
Géothermie, biomasse, biométhane, énergie solaire, énergie éolienne… les futurs ingénieurs diplômés de l’école seront spécialisés sur un vaste panel de techniques et de technologies ENR. D’autant qu’un nombre sans cesse croissant de nouveaux étudiants pourront être accueillis dans l’école au cours des prochaines années. Le vice-président de l’Université de Perpignan, Xavier Py, qui est par ailleurs chercheur-enseignant au laboratoire Promès, compte ainsi doubler les effectifs pour la rentrée 2017.
Pour autant, l’initiative instaurée à Perpignan ne pourra se contenter d’être la seule en la matière en France. Car les ingénieurs qui en ressortiront ne suffiront vraisemblablement pas à satisfaire la demande du secteur des ENR au cours des prochaines années. La France qui s’est engagée dans la Transition énergétique devra disposer de suffisamment de forces vives pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée. D’autant qu’il sera difficile pour les entreprises du pays de rivaliser à armes égales avec les offres salariales alléchantes en provenance de sociétés établies dans d’autres pays.
D’autres villes doivent donc être soutenues dans cette démarche par les pouvoirs publics via notamment les conseils régionaux. Dans des villes comme Bordeaux, Brest, Rennes ou encore Nantes sur le côte Atlantique et Nice, Cannes et Marseille notamment côté Méditerranée, les conditions climatiques peuvent a priori être réunies pour offrir un cadre d’étude ad hoc aux élèves ingénieurs souhaitant se spécialiser sur le créneau porteur des ENR.
Il y a ainsi fort à parier que l’excellente initiative de l’université de Perpignan fasse des émules dans d’autres campus de France et que de prochaines écoles d’ingénieurs spécialistes en énergies renouvelables y voient le jour au cours des prochains mois voire des prochaines années.
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