Dans un entretien accordé au journal économique à la Tribune, Jean-Luc Moudenc explique en quoi les villes doivent être plus impliquées dans l’avenir de la France.
Le maire de Toulouse et président de l’association France urbaine Jean-Luc Moudenc prépare actuellement un manifeste sur l’importance de replacer les villes au centre du débat des présidentielles. L’association France urbaine regroupe 97 élus des grandes villes et métropoles du France.
L’association s’est réunie pour la première fois fin mars avec comme objectif de rédiger un manifeste plaidant la cause des villes dans la croissance économique et l’avenir du pays.
Un document qui sera envoyé aux candidats à la présidentielle dans le but que la question soit débattue. Pour Jean-Luc Moudenc « Au-delà de cette drôle de campagne, nous sommes habitués à ce que les collectivités locales ne soient jamais au premier rang des discussions dans les présidentielles. Mais nous ne baissons pas les bras, car nous représentons 40 % de la population française et 50 % de la valeur ajoutée produite dans notre pays. Nous avons besoin de débattre et de savoir ce que les uns et les autres comptent faire. »
Car pour l’élu, l’enjeu est de taille : « Nous voulons que le rôle des grandes villes dans l’avenir du pays soit reconnu par les candidats. La question des ressources des collectivités locales est essentielle. Nous avons vécu une saignée des dotations de l’État et nous n’avons pas envie de « repasser à la casserole » à mi-mandat, de devoir renoncer à des projets ou de réduire les services publics. »
Diverses propositions seront ainsi adressées aux candidats à travers ce document : du logement en passant par le transport, le développement durable ou encore l’énergie, le développement économique et la sécurité. Jean-Luc Moudenc argue ainsi que « les citoyens n’attendent pas tout de l’État et ils nous interpellent sur cette question ».
Aussi, l’homme attend un engagement plus marqué de l’Etat pour soutenir l’effort des villes et des collectivités locales sur l’intégralité de ces chantiers.
Instaurer un dialogue entre « les territoires et le gouvernement » (Jean-Luc Moudenc)
Jean-Luc Moudenc explique par ailleurs que la nouvelle loi sur le non-cumul des mandats impliquera une refonte du dialogue entre l’Etat est les grandes villes de France : « en juin 2017, la loi sur le cumul des mandats va faire disparaître du Sénat et de l’Assemblée nationale tous les maires de grandes villes et les présidents de métropole. Il faut un lieu de dialogue entre les territoires et le gouvernement. »
Et pour y parvenir, l’élu propose de créer « un haut conseil pour que les chefs de l’exécutif local soient impliqués en amont dans l’élaboration des lois qui nous concernent. J’ai voté cette loi et j’ai été le premier à démissionner avec trois ans d’avance. Le gouvernement sortant n’a pas pris position. Nous devons interpeller le futur président. Chacun de nos membres fait passer le message dans sa famille politique. Le manifeste sera la formalisation de ce message cohérent.«
Retrouvez l’intégralité de l’interview ici :
Comments are closed.