La ville d’Amiens lance une refonte totale de son réseau de bus dans le but de le moderniser et de répondre aux nouvelles attentes des citoyens. Plus de 120 millions d’euros sont sur la table.
Moderniser tout le réseau, augmenter la fréquence des dessertes, remodeler la politique tarifaire et se tourner vers une nouvelle « clientèle », Amiens vise haut pour son réseau de bus. Un bus à haut niveau de service (BHNS) qui nécessitera un investissement conséquent : 122 millions d’euros. Un coût qui ne sera d’ailleurs pas uniquement supporté par la ville de la Somme qui devra tout de même investir plus de 10 millions d’euros. L’Europe apporte également sa contribution à hauteur de 3,5 millions, l’Etat pour 10,5 millions et la Région Haut de France 10 millions également.
Le premier chantier – et non des moindres – sera de moderniser l’intégralité du parc vieillissant de bus. Et ce en se dotant de 42 nouveaux modèles électriques, remplaçant les vieux modèles polluant roulant au diesel. Un enjeu majeur à plusieurs titres : écologique et structurel. De nouveaux quartiers ont vu le jour dans la ville, le pôle économique Jules Verne draine un nombre croissant d’entreprises tout comme le CHU Amiens-Picardie. Et c’est sans compter sur le nombre d’étudiants qui est lui aussi en augmentation régulière. Amiens accueille ainsi près de 30 000 étudiants, soit déjà 25% de la population de la ville. Ce nouveau visage a entraîné une hausse de la fréquentation des lignes de bus pour atteindre 15 millions de voyages par année.
Une nouvelle clientèle dans le viseur pour les bus d’Amiens
Keolis, société qui va assurer la gestion de l’activité via une délégation de service public, entend étoffer le nombre de clients. Et pour cela, les plages horaires de circulation sur certaines lignes stratégiques seront élargies. L’idée est de capter une clientèle plus aisée, celle qui ne prend pas nécessairement le bus. Une rotation de 4 heures du matin à minuit est envisagée pour inciter plus de monde à monter à bord et délaisser sa voiture. Aussi, la fréquence de passage serait augmentée afin de rester collé aux habitudes des actifs durant les heures de pointe.
Les automobilistes seront par ailleurs dans le viseur de la nouvelle offre de la ville. Comment ? en créant quatre nouveaux parkings relais à des endroits là encore stratégiques : zone Frey, Géant-Glisy, à MégaCité ou encore sur le campus. Certains de ces parkings seront totalement gratuits pour les automobilistes qui auront fait le choix du bus. Les deux autres parkings relais seront également gratuits pour autant qu’un billet de transport sera acheté au préalable. Une manière simple d’inciter les automobilistes à emprunter le bus comme cela se fait déjà dans d’autres villes telles que Bordeaux.
La Métropole d’Amiens mettra également la touche finale en remodelant les stations de bus. 120 seront totalement repensées et orientées sur le confort des voyageurs : végétalisation, éclairage doux et écologique aux LED, wifi… La mise en service est attendue pour 2019.
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