L’entreprise bretonne, leader mondial des capteurs à infra-sons, révolutionne peu à peu la prévention des grandes catastrophes naturelles. Un savoir-faire symbolisé par une analyse pointue dans l’anticipation d’un tremblement de terre, d’un tsunami ou encore d’une éruption volcanique.
« Il y a quelques mois, il y a eu un tremblement de terre dans le centre-Bretagne. On l’a enregistré et écouté, même si nous n’avons aucun appareil installé dans la région », résume Robert Glémot, le fondateur de la structure. Une anecdote attestant de la finesse de la technologie Seismo Wave qui attise nombre de convoitises à l’international.
« Chaque année nous exportons une centaine d’appareils, de la Chine au Pérou », poursuit l’intéressé. « Nous les plaçons autour des grandes chaînes volcaniques ou des grandes failles planétaires. On n’a pas besoin d’être sur le volcan pour entendre son réveil. Par exemple, le son d’une météorite qui tombe fait deux fois le tour de la terre au moment de l’impact. »
Et pour cause, « en dessous d’un certain niveau d’émissions, l’oreille humaine n’entend plus les sons. Avec nos appareils, on peut capter les silences et de ce fait tous les phénomènes naturels qui se préparent », confirme-t-il.
Un développement à vitesse grand V
La société emploie aujourd’hui 39 salariés sur son site de Rospez, tant le succès ne cesse de progresser à l’export (Asie, États-Unis, Europe principalement). L’objectif étant de robotiser en masse cette production de très haute technologie, « et cela en maîtrisant l’ensemble de la chaîne de fabrication qu’on souhaite avant tout sauvegarder sur le territoire français. »