La politique de ville déployée par Bordeaux au cours des dernières années a dopé les prix de l’immobilier dans l’ancien. Le nouveau TGV Bordeaux-Paris, le cadre de vie et la typologie des acquéreurs ne feront qu’amplifier le phénomène selon Fabrice Abraham.
Directeur général du réseau d’agences immobilières Guy Hoquet, Fabrice Abraham indique dans une interview que Bordeaux compte parmi les villes de région qui bénéficient d’un marché de l’immobilier en nette augmentation. Pour le spécialiste du marché, « les prix des logements anciens augmentent depuis 5 ans et cette accélération ne faiblit pas, sous l’effet bien sûr de la forte baisse des taux de crédit immobilier« . Mais d’autres éléments expliquent ce phénomène qui se traduit tout de même par « une hausse de 7% sur les 12 derniers mois dans un marché immobilier qui a repris des couleurs au niveau national, tant en volume qu’en valeur. En France, la progression n’est que de 2% en un an et +0,5% sur les trois derniers mois. »
Aussi, le principal levier de la hausse des prix de l’immobilier à Bordeaux est sans conteste « la rénovation du centre-ville. Le projet qu’a réalisé le maire et son équipe a eu un effet immédiat sur l’acquisition mais également sur l’emballement des prix et des volumes ». Un centre-ville totalement rénové en effet, plus vert, plus piétonnisé aussi, plus agréable en somme. Avec comme effet immédiat autre que la hausse des prix « un très fort déséquilibre qui s’accélère entre l’offre et la demande de logements. La demande est en très forte hausse sur un marché qui manque de biens, surtout dans le centre-ville. »
Bordeaux-Paris en 2 heures de TGV dope l’immobilier
Si la rénovation du centre-ville conjuguée à des conditions de financement attractives sont autant de facteurs qui tirent le marché de Bordeaux vers le haut, la LGV (Ligne Grande Vitesse) pèse beaucoup dans la balance. Car à compter du 1er juillet prochain, il ne faudra plus que 2 heures contre plus de 3h actuellement pour relier Paris à Bordeaux en TGV. Tout le quartier de la gare est d’ailleurs en pleine refonte. Baptisé Euratlantique, ce nouvel ensemble d’immeubles de bureaux et de logements fraîchement sortis de terre est pensé pour stimuler l’activité commerciale entre Paris et Bordeaux
Fabrice Abraham croit ainsi que le phénomène haussier « n’est pas près de s’arrêter » puisque « le cadre de vie privilégiée à Bordeaux, le maire ambitieux pour sa commune, les projets d’urbanisation qui ont fait leur preuve et qui plaisent beaucoup, un TGV qui va recentrer Bordeaux, une mer à côté » sont autant de facteurs qui feront du marché bordelais un marché toujours plus chers.
Pour cet expert du marché, « les investisseurs préfèrent Bordeaux car ils ont la certitude que cette pierre continuera à prendre de la valeur ». Des investisseurs qui croient d’ailleurs en Bordeaux en raison de » l’environnement dans sa globalité, l’attractivité économique et culturelle, et le potentiel des quartiers et du centre-ville ».