60 entreprises, des milliers d’emplois et de brevets créés en 50 ans d’existence, tel est le bilan du CEA Leti, une émanation du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives basée à Grenoble.
Emmanuelle Ducros, journaliste pour l’Opinion, décrypte ici le rôle majeur de cet organisme public de recherche dédié à l’électronique et aux technologies de l’information au service du monde de l’entreprise hexagonal.
« À l’actif de l’organisme, on compte des milliers de brevets (2 760 en portefeuille et 330 déposés l’an passé). Mais le laboratoire a aussi essaimé. Ainsi, le fabricant de matériaux pour l’industrie des semi-conducteurs Soitec, qui emploie 1 000 personnes, ou le géant de puces STMicroelectronics, coté au SBF 120, sont-ils des sociétés fondées par le CEA Leti pour exploiter des découvertes. Une soixantaine d’entreprises ont ainsi été créées en cinquante ans (…) Désormais, chaque année, le centre de recherche incube 5 ou 6 start-ups. Pour Soitec, c’était il y a vingt-cinq ans. L’entreprise grenobloise, qui a enregistré pour le dernier exercice un chiffre d’affaires de 183 millions d’euros, vole de ses propres ailes depuis longtemps mais n’a pas rompu le lien. »
Par ailleurs, le CEA collabore étroitement avec 350 entreprises, dont 40 % sont des multinationales, comme Soitec ou Renault, et 60 % des PME. Le but : travailler sur des enjeux de souveraineté économique et de maîtrise des technologies en les transférant au secteur privé.
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