D’une présence très relative en 2015 (300), le nombre de camions (+3,5 tonnes) utilisant le gaz carburant devrait atteindre un contingent de 1400 véhicules cette année, confirme l’Association française du gaz naturel véhicule (AFGNV). Un coup de pousse écologique intéressant en ces temps de transition énergétique.
Le transporteur, Jacky Perrenot, est un exemple parfait de cette embellie hexagonale puisqu’il disposera prochainement « de la première flotte de véhicules de transport au GNV en Europe », souligne son équipe dirigeante.
Phillipe Givone, le PDG de la holding exploitant la structure, a d’ailleurs vanté auprès de nos confrères des Echos certaines spécificités découlant de ce green carburant :
« Nous livrons essentiellement en centre-ville et les véhicules au GNV avaient l’avantage de faire deux fois moins de bruit que le diesel tout en réduisant l’impact écologique. Par ailleurs, la prise en compte des émissions de CO2 étant de plus en plus importante chez certains de nos clients qui redoutent la fiscalisation de leurs empreintes carbones, (nous a donc poussée à opter pour cette alternative). »
Et pour cause, le GNV permet une économie de rejet de CO2 de l’ordre de 20% par rapport au diesel. 20%, c’est également les économies réalisées à la pompe car ce dernier est soumis à une TICPE plus faible. Mais ce n’est pas tout, l’autonomie de kilométrage s’en trouve dans le même temps largement renforcée.
Un prix d’achat rédhibitoire des véhicules GNV ?
Pour autant, si le nombre de points de ravitaillement pouvait freiner les ardeurs par le passé, il en existe désormais 69 sur le territoire, dont 43 accessibles aux poids lourds. Sachant que trois nouvelles stations naissent chaque mois, ce chiffre est appelé à augmenter très rapidement. Le GNV gagne ainsi en crédibilité.
Malheureusement, une ombre pèse sur ce tableau idyllique. Il s’agit du prix d’achat des véhicules, en moyenne 30% plus cher que « leurs congénères » destinés au diesel…