La jeune pousse basée à Vern-Sur-Seiche (Bretagne) a été plébiscitée le 12 décembre dernier par la Fondation pour la Nature et l’Homme. Algo Paint est en effet arrivée en seconde position des réalisations vertes innovantes. Et cela, dans la catégorie entreprise. Sa valeur ajoutée : une peinture singulière à base d’algues.
« L’opération My Positive Impact, lancée en 2015 par la Fondation Hulot, vise à récompenser les entreprises, les associations ou les collectivités qui lancent des projets destinés à répondre aux défis climatiques et écologiques. Cette année, 200 projets avaient été envoyés. 31 d’entre eux ont été retenus. Trois ont reçu le prix spécial d’un jury composé de personnalités, et six le prix du public. »
Une fois le décor posé, La Croix s’est focalisé sur la start-up bretonne qui a reçu un bel accueil du public avec 24 000 voix dans sa besace. Sa peinture innovante a su tirer son épingle du jeu comme le confirme son directeur, Nicolas Bouillon :
« C’est un produit de rupture qui quitte le monde de la pétrochimie pour celui de la chimie végétale. Ce dernier est composé à 98 % de substances biosourcées alors que les composants plus traditionnels contiennent jusqu’à 65 % de substances d’origine pétrolière », vante ainsi l’entrepreneur.
AlgoPaint a donc fait le choix de se spécialiser dans un marché de niche et de s’émanciper d’un secteur « très concentré, très conservateur mais peu innovant », poursuit N. Bouillon.
« Nous privilégions et utilisons la matière première locale et renouvelable que sont les algues bretonnes. Leur apport est considérable pour la qualité de la peinture. Elles renforcent son onctuosité, sa facilité d’application, sa résistance au vieillissement et la durée de vie du revêtement. Concrètement, c’est un produit sain pour un habitat sain. »
Un postulat confirmé par le média :
« L’empreinte carbone du produit est réduite car il émet moins d’1g/l de composés organiques volatile. Mais ce n’est pas tout, le caractère écologique du produit ne réside pas uniquement dans sa composition. L’emballage est lui aussi au cœur de ce processus de sensibilité environnementale en utilisant des produits recyclés. Principalement du plastique. »
Pour rappel, l’ascension de la start-up a été facilitée par la plateforme de crowdfunding, Wiseed et plusieurs partenariats efficients avec des laboratoires de recherche publics locaux tels que le Centre des études et de valorisation des algues (Ceva), le pôle mer de Bretagne ou encore l’Ecole nationale supérieure de chimie de Rennes.