La métropole rhodanienne et la ville de Lyon se sont inspirées de l’exemple parisien concernant le dossier Airbnb. Dès aujourd’hui, la réglementation locale vis-à-vis de la plateforme locative se durcit en effet considérablement.
Désormais, les propriétaires de biens meublés utilisant les services d’Airbnb ou ceux de ses concurrents doivent obtenir auprès de la ville un numéro d’immatriculation qui devra apparaître sur chaque annonce en ligne. Mais ce n’est pas tout, ces derniers sont également soumis à un quota de locations annuelles ne devant pas franchir la barre des 120 nuitées.
Quoi qu’il en soit, cette mesure n’est pas une surprise puisque de nombreuses métropoles font déjà les frais des pratiques « agressives » de la plateforme américaine. Pour la capitale des Gaules, le schéma reste ainsi identique avec un centre historique qui se dépeuple peu à peu de ses riverains et souffre de l’omniprésence des touristes. Quant aux commerces et aux hôtels, leurs revenus s’en trouvent parallèlement largement affectés.
Ne pas déséquilibrer le marché
Il était donc souhaitable que les autorités lyonnaises posent un cadre réglementaire strict sur cette problématique comme la législation française l’autorise. C’est d’ailleurs ce qu’avait confirmé en substance le maire, Georges Képénékian, lors d’une interview accordée au Point en décembre dernier :
« Il ne s’agit pas d’empêcher une nouvelle pratique de la société mais plutôt de créer les conditions d’un équilibre équitable entre l’hôtellerie classique et les meublés de tourisme. »
Pour rappel, de grandes capitales mondiales sont allées encore plus loin concernant Airbnb en fixant un quota maximum de nuitées égal à 60 pour San-Francisco et Amsterdam et à 30 pour New York.
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