Dans le sillage de Lyon, plusieurs métropoles françaises ont amorcé leur transition énergétique, et ce en grande partie grâce à l’essor du renouvelable et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Aujourd’hui plus que jamais, en France, l’heure est aux « smart cities ».
Avec ses navettes autonomes Navya, son éco-quartier intelligent Confluence et sa plateforme open data accessible aux citoyens, Lyon symbolise la smart city à la française. Par ailleurs, la métropole rhodanienne vient de franchir une étape supplémentaire dans sa transformation technologique : en novembre 2017, le centre-ville lyonnais est devenu le premier de France à être entièrement équipé de compteurs communicants Linky.
Avec plus d’un million d’habitants bénéficiant des fonctionnalités du nouveau compteur électrique communicant — relevé et suivi de la consommation réelle, interventions rapides à distance, etc. –, le Grand Lyon est devenu la première métropole française « Full Linky », comme l’ont annoncé David Kimelfeld, président de la collectivité, et Philippe Monloubou, président du directoire d’Enedis (ex-ERDF) lors de la deuxième édition de « Grand Lyon Smart Grid », le 17 novembre dernier.
L’événement était l’occasion de découvrir les possibilités offertes par les réseaux électriques intelligents, aussi appelés « smart grids », et notamment l’accès à l’autoconsommation collective rendu possible par le développement des énergies renouvelables et des technologies numériques.
Ainsi, grâce au partage des données issues des compteurs communicants, « l’autoconsommation collective, qui permet aux occupants d’un bâtiment de se répartir l’énergie photovoltaïque produite sur le toit », est désormais à portée de main : trois projets regroupant 17 immeubles dans le quartier de Confluence ainsi qu’à Villeurbanne vont prochainement tester cette nouvelle solution.
Par ailleurs, la standardisation des compteurs communicants dans la métropole offre de nouvelles possibilités : appareils de recharge intelligente pour les véhicules électriques, ou encore le déploiement d’un réseau basse tension, destiné à alimenter plus de la moitié des lignes électriques en France et permettant de mettre plus efficacement en adéquation l’offre et la demande, le tout grâce à une gestion intelligente des données et des interventions.
La smart city se généralise en France
Derrière la métropole lyonnaise, d’autres villes et agglomérations françaises développent leurs propres projets de « services intelligents ». Le Journal du Net en a recensé 25 à travers le pays, dont neuf de plus de 250 000 habitants. Parmi les réalisations les plus courantes on trouve l’open data, le wifi public, les « smart grids », les plateformes participatives ou encore l’e-administration.
Certaines d’entre elles, comme Chartres, affichent des dispositifs déjà bien avancés. La plus petite smart city de France s’appuie ainsi sur les technologies numériques pour optimiser l’éclairage public, la gestion des stationnements ou encore le contrôle en direct du remplissage des poubelles. La métropole de Dijon, elle aussi déjà adepte de l’éclairage public et du stationnement intelligent ainsi que des feux tricolores connectés, s’apprête à inaugurer fin 2018 un poste de commandement centralisé qui pilotera la gestion des services de voirie, de l’énergie et de la vidéosurveillance.
Pensée pour optimiser les ressources énergétiques par rapport aux besoins réels, la smart city est l’un des piliers de la transition énergétique du pays. Facilitant l’autoconsommation, le déploiement des compteurs Linky s’inscrit pleinement dans cette démarche environnementale. Les appareils installés par Enedis facilitent en effet l’injection d’électricité provenant d’énergies renouvelables dans le réseau, contrairement aux précédents modèles.
Le 8 janvier, Nicolas Hulot a d’ailleurs rappelé l’importance des énergies renouvelables en annonçant la sélection de 283 projets d’installations photovoltaïques sur bâtiment pour un volume de 150 MW. Depuis le précédent appel d’offres, le prix du MWh « a baissé de 9 % tandis que les volumes pour le photovoltaïque passeront de 1,5 GW à 2,5 GW par an », a précisé le ministre de la Transition écologique et solidaire. L’avenir est décidément au renouvelable et à l’autoconsommation.
Merci pour les 3 millions d’EHS de France! Et bientôt 25 % de la population d’après des experts indépendants.
j’ai de plus en plus de mal à aller en ville. et je viens de passer 11 mois à la bougie , obligée de couper le courant à cause de la toxicité du cpl linky … des voisins.