Ce n’est pas un secret de Polichinelle, la maire de Nantes, Johanna Rolland, souhaite parfaire sa politique en matière de protection des femmes. Cette dernière avait d’ailleurs fait de cette problématique un des fondements importants de sa campagne en 2014.
2019 devrait donc être l’année de l’avènement en la matière avec l’ouverture dès le deuxième semestre d’un centre d’accueil pour femmes battues et leurs enfants unique dans l’Hexagone. La structure, spécialisée dans les consultations post-traumatiques, verra le jour « au septième étage d’un bâtiment en cours de construction à l’angle du boulevard Vincent-Gâche et de la rue François-Albert, sur l’île de Nantes », relaie le site 20 minutes.
Cette enceinte de 700 mètres carrés présentera également l’avantage d’être gratuite et ouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Mais ce n’est pas tout, puisque cohabiteront en son sein médecins, psychologues, aide juridictionnelle ainsi que plusieurs chambres d’urgence. Ce qui n’est pas le cas par exemple de la Maison des femmes de Saint-Denis ou le Cauva de Bordeaux, spécialisés dans un seul domaine.
Un vrai besoin en France
« C’est triste à dire mais c’est un projet unique à l’échelle du pays », soupire J. Rolland qui constate un véritable manque national dans ce dossier. « (De ce fait), nous voulons créer une porte d’entrée unique. Mais aussi coordonner tous les acteurs dans un même lieu à même de répondre à une approche globale : médicale, juridique et sociale. » Une équipe pluridisciplinaire sera donc disponible en permanence pour les victimes (travailleur social, conseiller juridique, psychiatre…), poursuit le média.
Logiquement, tout cela engendrera un coût important estimé à 200 000 euros rien que pour la location des murs. Néanmoins, la maire assure que « le projet se fera quoi qu’il arrive » et que la ville participera à son financement. L’intéressée espère par ailleurs convaincre « d’autres partenaires institutionnels, privés ou associatifs » pour boucler le budget.
Pour rappel, « 12 000 femmes à Nantes et 24 500 dans la métropole ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles en 2016 et 2017 », souligne l’agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran).
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