Nombreux sont les phobiques de l’avion. Décollage, atterrissage, bruits, tout est bon pour remplir une jauge de stress déjà bien remplie. A tel point que certaines personnes se refusent totalement à la case aéroport. Un véritable fléau en somme que l’Institut national polytechnique de Toulouse (INP) a décidé d’altérer en façonnant un casque anti-angoisse recommandée dix minutes avant le décollage et dix minutes avant l’atterrissage, relaie Ouest France.
Selon une étude de l’Association internationale du transport aérien, 20% des voyageurs souffrent d’aérophobie, dont une grande majorité d’hommes (les 3/4). Pour autant, tous ne présentent pas la même intensité de stress, c’est un fait. Ainsi, si le syndrome reste acceptable pour une partie de cette population, pour d’autres il s’agit d’un véritable chemin de croix. A titre d’exemple, les symptômes peuvent prendre la forme de crises de panique plusieurs jours avant le départ.
L’INP de la ville rose a donc décidé d’enrayer ce processus anxiogène en traitant le problème à la source. Et cela, en développant un système novateur de relaxation intégré à un casque. Ce dernier, positionné sur le siège, diffuse des senteurs aux passagers, tout en leur faisant écouter de la musique relaxante, expliquent les chercheurs, qui ne souhaitent pas s’arrêter en si bon chemin. Des lunettes de réalité virtuelle projetant des films couplées à divers odeurs sont en effet au programme prochainement.
Techniquement parlant, « des filaments de biopolymères imprégnés d’odeurs sont conçus via une imprimante 3D. Ils sont ensuite stockés dans des petits tubes de verre et intégrés dans les accoudoirs de chaque siège. Le casque audio, de type MP3, est quant à lui relié à l’accoudoir par une prise jack. Le long de ce fil, un tuyau fait ainsi passer la senteur du polymère. Enfin, un mini-diffuseur propage les huiles essentielles au niveau du micro ».
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