La start-up lyonnaise, Lyko, a lancé le 2 juillet dernier une application de covoiturage à destination de l’aéroport Saint-Exupéry. Et l’aventure semble viable puisque la jeune pousse affiche déjà 1500 téléchargements.
Pour autant, un tel succès n’est pas si anodin tant la navette reliant l’aéroport à la Gare Part Dieu affiche un prix prohibitif. Celle-ci est en effet l’une des plus chère d’Europe avec un aller simple oscillant entre 13,4 euros pour les étudiants, à 16,1 pour les plus de 25 ans ! De quoi nourrir le courroux des habitants de la capitale des Gaules qui n’ont pas manqué de lancer une pétition pour dénoncer cette absurdité.
Ironie du sort, les tarifs proposés par les taxis ou les plateformes de VTC ne se montrent pas suffisament à leur avantage pour infléchir le monopole du consortium Rhônexpress, dont Vinci est le mandataire. Une aubaine pure et simple pour Laurent Bouzon, Adrien Hugon et Yacine Belarbi, cofondateurs de Lyko :
« Parfois, cela coûtait plus cher à un jeune d’aller à l’aéroport que de prendre un billet d’avion », souligne auprès de la Provence, le premier nommé, ancien chauffeur de taxi. « Nous avons donc décidé de faire bouger les lignes », insiste-t-il.
Et cela, avec un succès immédiat : « Nous avons clairement dépassé nos objectifs avec 1500 comptes utilisateurs en un mois au lieu des 500 espérés« , ajoute l’intéressé, avec un large sourire.
Se démarquer de Blablacar
Concrètement, la start-up s’est inspirée du modèle prôné par le précurseur Blablacar, mais en se focalisant toutefois sur une niche : le covoiturage en direction des aéroports*. De ce fait, « les arrêts prédéfinis garantissent des trajets simples et rapides après une simple connexion ». Mais surtout moins coûteux, poursuit le média : à savoir « entre 8 et 11 euros pour une course de 25 à 30 km. Avec 5 à 6 euros de rétribution pour le conducteur du véhicule ».
Pour autant, si ce créneau ne couvre pour l’instant que les frais de déplacement du/des chauffeurs, nul doute que la multiplication des usagers permettra aux « Lykosiens » de se dégager, à terme, un confortable salaire.
Pour information, Lyko va s’attaquer dès octobre prochain aux trois aéroports parisiens (Charles-de-Gaulle, Orly, Beauvais). Avant de viser par la suite les villes de Nice, Bordeaux, Toulouse ou encore Marseille.
*Lyko pourrait viser d’autres sites que les aéroports dans le futur
Crédit photo : Lyko