Face à la complexité des lignes ferroviaires rurales, souvent peu attractives et surtout déficitaires, l’entreprise Exid (Côtes-d’Armor) a décidé de façonner « le Taxirail ».
« Sur les lignes les moins utilisées du territoire, seuls 25 % des trains transportent plus de 50 voyageurs. La moyenne est même inférieure à 30 voyageurs par train. En conséquence, 45 % du réseau concerné pèse moins de 2 % des voyageurs. Le tout pour un coût de 1,8 milliard d’euros », constate Régis Coat, dirigeant de la structure, auprès de Ouest France.
Néanmoins, ce manque à gagner abyssal pourrait être solutionné par la sacro-sainte innovation, poursuit l’intéressé :
« Le Taxirail permet de rendre ces lignes de desserte fine rentables. On n’est pas sur un TER de 80 places qui pèse 50 tonnes. On est sur un module sans chauffeur de 15 places assises, 40 places en capacité maxi, qui pèse 8 tonnes. De ce fait, cela abîme moins les rails, donc maintenance réduite et moins d’entretien. Mieux, cette solution est soit purement électrique soit purement hybride. On n’a pas besoin de caténaire : ce sont des batteries. »
Concrètement, l’autonomie s’inscrit comme le maître-mot du projet :
« Les modules sont autonomes donc ce n’est pas l’exploitant mais l’usager qui définit les horaires. Une intelligence artificielle définit quant à elle les groupements de personnes. Aux heures creuses, le système (est ainsi capable) de fonctionner à la demande. (Sachant) qu’il y a bord le WiFi et la climatisation assurées par les panneaux solaires. Avec une autonomie variable en fonction de la ligne. »
De quoi redistribuer les cartes dans ces zones quelque peu délaissées… Et actuellement dans le collimateur des institutions publiques et du rapport Spinetta qui souhaitent purement et simplement mettre fin aux « tortillards de campagne ». Et cela, afin de « recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence : les transports du quotidien en zone urbaine et périurbaine et les dessertes à grande vitesse entre les principales métropoles françaises ».
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Excellente concrétisation d’une seule des lignes de produits qu’il faut lancer en même temps que l’outil de transport qu’est le véhicule et la voie pour payer les coûts directs. Mais survivre en concurrence et prendre en charge les aléas imposent de la diversité. Il y a des siècles que nos paysans en sont convaincs et la pratique avec succès.
Judicieux, a minima, pour garder les emprises ferroviaires et ne pas les laisser être déclassées / déferrées