Instauré depuis la rentrée par la métropole rennaise, ce dispositif découlant de la loi Égalité et citoyenne de 2016 entre en scène pour la première fois en France. Pour autant, il s’agit d’une « fausse bonne idée », rétorque le milieu associatif local.
Concrètement, 30 000 logements sociaux sont concernés par l’uniformisation du prix des loyers. De ce fait, le tarif d’un T3 est désormais le même dans le centre-ville de Rennes, à Chartres-de-Bretagne, et dans les 43 communes que compte la Métropole, relaie Le Figaro. Néanmoins, si le mécanisme prévoit une augmentation à court terme, ce dernier n’engrange pas tous les suffrages, c’est un euphémisme.
Et pour cause, « il va y avoir des immeubles dont le loyer va baisser dans le centre-ville pour permettre à toutes les populations d’y accéder », dénonce ainsi Yasmina Héligon, vice-présidente de l’association CLCV. Avant d’ajouter que « les bailleurs ne voudront pas perdre le manque à gagner et augmenteront en conséquence les loyers qui sont plus bas ».
De son côté, Rennes Métropole promet qu’elle encadrera scrupuleusement la hausse des loyers. « Et qu’elle évitera l’augmentation applicable par les bailleurs à chaque relocation, plafonnée à 5% ».
Quant au maire PS de la ville, Nathalie Appéré, cette dernière confirme que ce dispositif vise avant tout « à briser localement les grandes disparités dans les loyers » constatées sur le parc des HLM français.
Pour information, la commune s’est engagée à construire 1000 logements sociaux neufs sur la période 2015-2020.