Dans un communiqué publié mardi 18 septembre, le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, a appelé les entreprises hexagonales à davantage croiser leurs données. Et cela, afin de booster l’innovation nationale en matière d’intelligence artificielle.
« Dans le cadre du déploiement de la stratégie française en matière d’IA, nous soutiendrons les initiatives privées d’ouverture et d’échange de données pour que naisse en France, dans tous les secteurs, une économie ouverte de la data compétitive. »
Le document, relayé par La Tribune, ouvre ainsi la voie à un appel à manifestation d’intérêt pour la mutualisation des données qui trouvera son épilogue le 16 novembre prochain.
Le but : « Soutenir des initiatives (dédiées) au sein de plateformes sectorielles ou cross-sectorielles, et les aider à trouver des modèles économiques leur permettant de générer une activité viable et pérenne ». (Qui plus est) « sans nouveaux financements publics » et « dans un délai de trois ans ».
Un système qui fait ses preuves à l’international
Comme souvent, l’inspiration française vient de l’international. Et des marchés américain et chinois pour ne citer qu’eux :
« Les données sont la matière première de l’intelligence artificielle. De leur disponibilité en très grand nombre dépend l’émergence de nouvelles solutions pour les entreprises, de nouveaux usages et applications pour tous. Ce n’est pas un hasard si les géants du Net américains (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, IBM…) ainsi que leurs concurrents chinois (notamment les « BATX » Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) dominent de la tête et des épaules, y compris en matière de financement, la recherche mondiale dans l’IA », confirme ainsi le média.
… Qui salue dans la foulée « leurs écosystèmes à 360 degrés se déployant sur de nombreux secteurs d’activité ». Tout en piochant « dans une énorme masse de données qu’ils mettent à profit pour entraîner leurs algorithmes ».
Malheureusement, cette réalité n’est pas encore palpable au sein de l’éco-système domestique. Et pour cause, « de tels jeux de données sont aujourd’hui des ressources rares pour les acteurs français », ne manque pas de fustiger Mounir Mahjoubi.
Il n’est donc pas utopique de penser que Paris impose l’open data dans chaque secteur à l’avenir. Que ce soit par décret ou voie législative.
A suivre…
Crédit photo : Wikipédia