Le super métro francilien, destiné à relier efficacement d’ici 2030 Paris à l’ensemble de l’Île-de-France, provoque un effet papillon majeur au sein du parc immobilier régional, confirme une étude récente du réseau Guy Hoquet.
Selon Capital, le projet du Grand Paris Express – qui prévoit de créer quatre nouvelles lignes (15,16, 17 et 18) et d’en prolonger quatre autres (4, 11, 12 et 14) pour faciliter le déplacement des voyageurs en Île-de-France – impacte directement le marché immobilier des villes limitrophes de la capitale.
« A Issy-les-Moulineaux, le prix du mètre carré (connaîtrait) ainsi au premier semestre une hausse de 19% par rapport au premier semestre 2017. Quant à Saint Ouen (+18% sur un an) et Saint-Denis (+7%), ces dernières surfent également sur cette vague puisque « leur métro (entrera) en fonction sur le prolongement de la ligne 14 durant l’été 2020 ». A noter que la ville des Lilas tire également son épingle du jeu (+12 %) en « profitant de (l’extension) de la ligne 11″.
Un effet fluctuant
Curieusement, certaines municipalités connaissent parallèlement une envolée semblable des prix. Et cela, malgré l’achèvement plus lointain des travaux dans leur périmètre. Un dossier jugé moins prioritaire par l’Etat. C’est ainsi le cas « de Drancy (+17%) et Saint-Maur (+7%) dont la mise en fonction de la station de métro n’est pas prévue avant 2030. Idem pour Clamart (+20%) et Nanterre (+17%), alors que les deux communes ne verront pas la couleur du métro avant 2024 ».
A l’inverse, Rueil Malmaison (-10%), Viry Châtillon (-4%) et Bagneux (-3%) rentrent dans le rang. Une situation tout sauf anormale, confirme Fabrice Abraham, le directeur général du réseau Guy Hoquet :
« Dans le cas de Rueil Malmaison, il s’agit d’un effet de régulation de marché, puisque cette ville avait fortement augmenté dans un premier temps. Elle subit donc un rééquilibrage naturel. Enfin, pour Bagneux et Viry Chatillon, nous pouvons nous interroger sur leur potentiel d’attractivité car elles apparaissent comme des communes où il fait moins bon vivre et sont donc, mécaniquement, moins demandées », souligne l’intéressé.
Crédit photo : Société du Grand Paris