Paris a officialisé mercredi 3 avril la refonte de l’attribution du label French Tech, jugée obsolète, en récompensant 13 capitales et 86 communautés. Et cela, pour une durée de 3 ans renouvelable.
« Critiqués par de nombreux entrepreneurs, les anciens écosystèmes locaux labellisés French Tech – à savoir les 13 Métropoles françaises et les 22 Hubs internationaux – (appartiennent désormais au passé). (Dans les faits), si un simple changement de nom peut paraître superficiel, il vise (toutefois) à faire le ménage dans les initiatives locales existantes (qui souffrent souvent) des luttes de pouvoir entre les différents acteurs. (Le but étant) de rendre le label French Tech aux entrepreneurs. » (La Tribune)
- Les 13 capitales concernées sont donc : Aix-Marseille ; Bordeaux ; Brest ; Strasbourg ; Paris ; Grenoble-Valence-Annecy ; Lille ; Nantes ; Montpellier ; Lyon-Saint-Etienne ; Rennes-Saint-Malo ; Cannes-Grasse et Toulouse.
- Parmi les communautés French Tech : 38 se situent en France et 48 à l’international (16 en Europe, 12 en Asie et le reste étant réparti entre l’Amérique du Nord et du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient).
Concrètement, les communautés labellisées « regrouperont (désormais) au niveau local les fondateurs de start-up, les investisseurs et toutes les parties prenantes de l’écosystème numérique (environnant), aussi bien en France qu’à l’étranger ». Mais ce n’est pas tout, ces dernières s’orchestreront davantage autour de la patte entrepreneuriale, alors qu’auparavant le giron public-privé disposait d’un pouvoir décisionnel quelque peu encombrant en la matière.
Un état de fait que n’a pas manqué de relever Cédric O, le secrétaire d’Etat en charge du numérique, depuis les locaux de l’incubateur, Station F :
« La French Tech a très bien réussi à son lancement car elle était portée par des entrepreneurs. Au début, cela n’intéressait personne. Face au succès grandissant, les politiques se sont emparés du sujet. Par éviction naturelle, et parce que les entrepreneurs doivent aussi s’occuper de leur business, certains boards de French Tech ont été menés par des gens qui n’étaient pas entrepreneurs et n’avaient que ça à faire. Mais la valeur est créée par les entrepreneurs, et le rôle de la puissance publique doit simplement servir à mettre en valeur l’écosystème », a ainsi martelé l’intéressé.
Pour information, la direction des fameuses communautés comprendra impérativement « 75% d’entrepreneurs (fondateurs ou ex-fondateurs) et de dirigeants de start-ups (niveau Comex, VP ou directeur). (Sachant), qu’aucun des autres membres ne (disposera) de droit de veto sur les décisions prises collectivement par les entrepreneur(e)s », précise le média.
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