Popularisée outre-Atlantique, la transplantation sur un patient d’un cœur isolé et perfusé a fait ses premiers pas récemment dans l’Hexagone. Et cela, au sein du CHU de Lille.
Selon 20 minutes, qui relaie l’information, « les équipes du professeur André Vincentelli ont (en effet) pu implanter à deux patients des cœurs qui n’ont jamais cessé de battre, même pendant leur transport ».
« Nous avons utilisé une machine qui perfuse en sang oxygéné le cœur battant du donneur au cours de tout son transport. On laisse donc l’organe travailler comme s’il était toujours vivant », confirme ainsi le chirurgien.
Avant de poursuivre : « Avec le mode de transport traditionnel en glacière, la limite théorique était de quatre heures. Cette limite dépasse les six heures grâce à l’Organ care system. Du coup, comme les équipes disposent de davantage de temps, elles peuvent donc aller chercher des organes beaucoup plus loin. C’est pour cette raison que c’est une technique utilisée dans des pays comme les Etats-Unis ou l’Australie dans lesquels les distances sont plus grandes. »
Néanmoins, il est important de noter que cette technique, encore très coûteuse (30 000 euros, rien que pour le transport), n’est pas prise en charge par la sécurité sociale.