Interviewé par Europe 1, Christian Estrosi dénonce les abus inhérents à l’Aide médicale d’Etat (AME) sur le sol français.
Ce dispositif permet en effet aux étrangers en situation irrégulière dans l’Hexagone de bénéficier d’un accès aux soins. Elle est attribuée sous conditions de résidence stable et de ressources. Une fois attribuée, l’AME est accordée pour un an et son renouvellement doit être demandé chaque année.
Mais pour le maire de Nice, l’Aide médicale d’Etat, aussi louable soit-elle, génère au moins 70 % d’abus en la matière :
« Je suis le président du conseil de surveillance de l’hôpital public de Nice, j’ai quand même des informations et un regard sur ce qui se passe. Quand on voit que ce sont des populations étrangères qui viennent pour des soins tout à fait ordinaires qui pourraient être pratiqués chez eux, sur le dos des contribuables français, ce n’est plus possible », martèle ainsi l’intéressé.
Avant de poursuivre : « Avec la carte Vitale, il y a des fraudes qui ne sont pas poursuivies et pas sanctionnées. On le sait. Et il y a même des complicités à l’intérieur des services publics. (Il faut donc) des contrôles beaucoup plus stricts. »
De son côté, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rappelé « la nécessité de préserver l’AME pour les sans-papiers. (Cette dernière) bénéficiant à quelque 300 000 personnes, pour un coût moyen de l’ordre de 2600 euros par an. Soit à peu près ce que dépensent la majorité des Français. »
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