Tisséo Collectivités, l’autorité organisatrice des mobilités de la grande agglomération toulousaine, a sifflé mercredi 14 novembre le coup d’envoi des travaux de la future ligne de métro de la ville rose. D’un coût total de 3,44 milliards d’euros, le plus gros chantier de l’histoire de l’agglomération reliera Colomiers, Blagnac, Toulouse-Matabiau et Labège sur un tronçon de 27 kilomètres.
La troisième ligne de métro de l’agglomération toulousaine (dont le nom reste encore à définir) entre dans une phase plus concrète avec le lancement des travaux de génie civil en 2023, confirme Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités :
« Le nouveau métro se concrétise (…) Il permettra de tenir notre promesse d’une infrastructure qui desservira efficacement et écologiquement notre territoire en constante progression démographique. »
220 000 emplois directement desservis
Cette future ligne desservira et reliera les équipements et les pôles économiques majeurs de l’agglomération toulousaine. Au total, 220 000 emplois bénéficieront d’une desserte. Dans les faits, celle-ci intègre des aspects environnementaux ambitieux ; Sa conception, sa réalisation et son exploitation répondant en effet aux objectifs de la transition verte du territoire. Parallèlement, les émissions évitées grâce à la diminution des trajets en voiture compenseront les émissions de CO2 liées à la construction de la ligne et à son fonctionnement.
L’objectif de ce projet est clair :
- Répondre de manière efficace aux nouveaux besoins de déplacements
- Favoriser l’accueil de nouveaux habitants et emplois sur la grande agglomération toulousaine en répondant à la moitié des 500 000 nouveaux déplacements attendus.
- Garantir aux voyageurs les temps de déplacement et la régularité. 200 000 voyageurs par jour attendus à sa mise en service.
- Permettre à la fois les déplacements transversaux (de faubourg à faubourg et de périphérie à périphérie) et les déplacements vers le cœur de la grande agglomération toulousaine.
Des pictogrammes pour chaque station
Un écureuil à Esquirol, un chapiteau aux argoulets ou encore une croix occitane à la station Capitole, les pictogrammes associés à chacune des stations des lignes A et B font partie du paysage quotidien des voyageurs. Ce dispositif a été mis en place pour faciliter les déplacements des publics qui ne peuvent pas utiliser l’information donnée par la signalétique classique. Il en sera de même pour la ligne C dont chaque station sera associée à des visuels d’identification facilitant les déplacements de celles et ceux qui en ont le plus besoin, précise la structure.
La ligne accueillera une œuvre d’art à chaque station
A l’image des lignes A et B, chaque station de cette future ligne accueillera une œuvre d’art. Dans les années 80′, Tisséo Collectivités a en effet fait appel à des artistes lors de la réalisation de la ligne A, puis pour son prolongement en 2003, et pour la ligne B en 2007 et le tramway en 2010. En 22 ans, 8 œuvres d’art ont d’ailleurs vu le jour. Concrètement, de grands noms de l’art contemporain apportent leur notoriété à ce projet : à savoir, Sophie Calle, Bernard Venet, Michel Verjux, Jean-Pierre Bertrand ou encore Roman Oplaka.
Pour information, Tisséo Collectivités s’est appuyée sur l’expertise de personnes en situation de handicap pour concevoir un « design inclusif » des rames de métro.