Basée à Rezé (44), la start-up Bathô s’est faufilée en 2017 dans un marché bien singulier, la restauration de voiliers, vedettes et embarcations de plaisance en fin de vie qui deviendront à terme des hébergements insolites sur la terre ferme. Et cela, après être passés par la case du chantier naval « maison », tout aussi original.
Concrètement, ces créations sont destinées à accompagner le tourisme durable. Mais aussi prendre la forme d’une chambre d’hôtes, d’une salle de jeux, ou d’un bureau entreposables à l’extérieur et personnalisables à la demande.
Selon le site 20 minutes, la jeune pousse « rachète l’épave pour 1 € symbolique à son propriétaire. Deux mois plus tard, cette dernière est en capacité de le revendre à des particuliers ou des professionnels du tourisme pour un prix variant entre 12 000 et 18 000 euros selon la taille, la présence d’une terrasse ou non, et les frais de livraison ».
Plus-value environnementale
Un véritable travail d’orfèvre, confirme Mathis Texereau, salarié de l’entreprise : « (En premier lieu), nous devons couper la quille du bateau, faire de nombreuses rénovations et aménagements, construire un support stable sur la terre ferme puis faire les installations électriques et d’eau. Ensuite, selon les demandes, nous fabriquons une terrasse de 12 m². »
En ce qui concerne les épaves, l’intéressé révèle que les propriétaires ont souvent du mal à s’en séparer. D’une part, d’un point de vue affectif après avoir vécu tant d’aventures en mer en compagnie de leur « fidèle acolyte », d’autres part, parce que « cela coûte entre 1500 et 3000 euros pour le détruire soit par incinération ou mise en décharge ». Sachant que l’impact sur l’environnement est loin d’être négligeable « car le polyester – composant principal des coques de bateaux – n’est pas recyclable ».
Pour information, l’entreprise vise la rénovation de 20 bateaux en 2019.
Crédit photo : Bathô