Le projet Galvani de recherche contre l’épilepsie, développé par l’hôpital phocéen de la Timone, a convaincu l’UE de lui accorder un coup de pouce de 10 millions d’euros. Le but : développer une stimulation électrique transcrânienne permettant d’épauler les quelques 150 000 patients (sur les 700 000 référencés sur le territoire) qui ne réagissent pas aux traitement habituels.
Selon La Provence, qui relaie l’information, le projet Galvani est « le fruit d’années de travaux qui ont hissé l’équipe marseillaise parmi les meilleures du monde sur l’épilepsie, (dont les symptômes) se (manifestent) par des troubles électriques du cerveau et des crises spectaculaires ».
Malheureusement, les traitements traditionnels ne solutionnent actuellement qu’une partie des maux de la population sujette à ces manifestations invalidantes. C’est là que les recherches menées à La Timone entrent en jeu.
« (Notre méthode) consiste à appliquer des courants électriques très faibles sur le cuir chevelu afin de diminuer l’activité électrique du cerveau, cause des crises », explique auprès de la Provence le Pr Bartolomei, chef du service d’épileptologie de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille. « (Concrètement), on ne met pas d’électrodes dans le cerveau. C’est indolore, sans risque pour le patient, ni effets secondaires. C’est un traitement de grand avenir contre l’épilepsie. Mais également dans le champ des AVC, de la douleur ou la maladie de Parkinson. La stimulation transcrânienne telle qu’elle existe améliore la vie de 50 % des patients. On espère (désormais) monter à 80 % », poursuit l’intéressé.
Pour information, ce processus pourrait permettre aux patients d’éviter l’étape médicamenteuse et les effets secondaires qui vont avec.
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