Budget 2026 : comment l’IA peut contribuer aux économies ?

Budget 2026 : comment l’IA peut contribuer aux économies ?

François Bayrou a annoncé mardi 43,8 milliards d’économies au titre du budget 2026. L’IA pourrait contribuer à atteindre cet objectif, en optimisant les tâches. Selon le Premier ministre, cette technologie a la capacité de faire gagner à la France 20% de productivité par an. Mais comment ?

Le Premier ministre François Bayrou a présenté, mardi 15 juillet, son plan pour le budget 2026. Ce programme en deux volets détaille les pistes envisagées par l’État pour réaliser 43,8 milliards d’économies et rétablir les finances de la France, en mauvaise posture budgétaire ces dernières années.

Dix mesures pour faire 43 milliards d’euros d’économies en 2026

La première partie de ce plan d’économies concerne la dette française, qui s’élève à 3 300 milliards d’euros, soit 114 % du PIB national. Elle comprend 10 mesures, dont la baisse des dépenses de la Sécurité sociale (5,5 milliards d’euros), la diminution du financement des collectivités (5,3 milliards d’euros), la lutte contre les fraudes (2,3 milliards d’euros), les mesures d’équité fiscale (4,2 milliards d’euros) et la suppression de deux jours fériés, de préférence le lundi de Pâques et le 8 mai (4,2 milliards d’euros).

« Il faut travailler plus », selon François Bayrou

Le deuxième volet du plan d’économies de François Bayrou est axé sur la production. L’actuel locataire de Matignon a souligné l’urgence à « réconcilier notre pays avec le travail ». Selon lui, il faut « travailler plus » pour pouvoir se sortir du déficit budgétaire actuel. C’est dans ce cadre qu’il a plaidé pour la suppression de deux jours fériés. Le chef du gouvernement a également évoqué le creusement du déficit commercial de la France depuis 20 ans. Il soutient la mise en place d’une stratégie globale pour redresser le commerce extérieur.

Le plan « Osez l’IA » pour favoriser le développement de l’usage de l’intelligence artificielle dans les entreprises

Par ailleurs, François Bayrou a insisté sur la nécessité d’adopter des mesures de simplification pour alléger les procédures bureaucratiques, et plaidé pour un meilleur usage de la commande publique, en assouplissant notamment le cadre national et européen. S’il mise sur des mesures pour atteindre ses objectifs d’efficacité, le premier ministre compte aussi sur la technologie. Son gouvernement vient de lancer le plan « Osez l’IA », qui doit favoriser le développement de l’usage de l’intelligence artificielle dans les entreprises.

Former 15 millions de professionnels d’ici 2030

Selon François Bayrou, l’intelligence artificielle peut faire gagner 20 % de productivité aux entreprises, grâce à l’automatisation de certaines tâches et par sa capacité à accélérer les processus. Cette technologie ferait également gagner 16 points de croissance. Alors que 60 % des métiers devraient évoluer avec l’IA dans les prochaines années, la France veut se donner tous les moyens d’occuper la tête du train. Le plan « Osez l’IA » prévoit donc la formation de 15 millions de professionnels d’ici 2030. Cet apprentissage permettra, espère l’État, de diffuser l’IA dans 50 % des TPE, contre 8 % aujourd’hui, dans 80 % des PME et ETI, contre 13 % actuellement, et dans 100 % des grands groupes.

L’IA a la capacité de détecter les facturations abusives d’actes médicaux

Mais François Bayrou oublie certainement que l’intelligence artificielle peut aussi servir dans les ministères, l’administration et la fonction publique. De nombreuses banques et compagnies d’assurance utilisent déjà cette innovation dans la lutte contre les fraudes et dans la détection des profils à risque. L’État peut, et même doit s’en inspirer. L’IA a notamment la capacité de détecter les facturations abusives d’actes médicaux fictifs et d’arrêts de travail douteux, ou d’optimiser les stocks de médicaments dans les hôpitaux.

L’IA peut contribuer à gérer le patrimoine immobilier de l’État

Aussi, l’intelligence artificielle offre l’opportunité d’analyser en continu les dépenses des ministères, de repérer les anomalies ou les doublons budgétaires, d’optimiser les achats publics en regroupant les commandes, de mutualiser les besoins entre administrations et de négocier des tarifs plus avantageux. Par ailleurs, l’État pourrait s’en servir pour détecter plus tôt les sureffectifs dans la fonction publique afin de mieux les redéployer. Enfin, cette technologie pourrait aider à gérer le patrimoine immobilier de l’État, par la réduction des coûts d’entretien ou la prévision des pannes dans les bâtiments et sur tous les réseaux.

François Bayrou face à une nouvelle menace de censure

Grâce à ces énormes capacités, l’intelligence artificielle contribuerait à améliorer l’efficacité des administrations et des ministères. Elle pourrait également booster la productivité des entreprises. Cette technologie n’est toutefois pas une formule magique. Elle a ses risques et ses limites que les ressources humaines doivent identifier et corriger. En attendant de voir le plan « Osez l’IA » se déployer, François Bayrou doit se sauver une nouvelle fois d’une censure que brandissent le RN et LFI. Ces partis ont tracé des lignes rouges tout autour de lui et de son budget .

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