Les automobilistes marseillais font depuis peu office de « cobayes » pour un radar nouvelle génération placé à l’échangeur Florian de la rocade urbaine L2. Ce dernier, testé pour la première fois en France, est une véritable « malédiction » puisqu’il est capable de contrôler, de jour comme de nuit, jusqu’à 32 véhicules en même temps, relaie France Bleu.
Le Mesta Fusion, comme il est dénommé, pourrait très vite créer un vent de paranoïa sur les routes phocéennes. Et pour cause, sa caméra très haute définition (36 millions de pixels) est un véritable petit bijou technologique dont l’arme principale demeure l’extrême précision.
L’appareil est en effet capable avec une très faible marge d’erreur (environ 1%) de différencier voitures, camions ou motos, dans une masse pouvant regrouper 32 véhicules. Quant aux bolides, souvent hors d’atteintes par les autorités routières, ils peuvent désormais être enregistrés en format vidéo.
D’une précision chirurgicale
Mais la complexité de la situation ne s’arrête pas là, au contraire, car le radar est susceptible d’être déplacé dans quatre autres passages stratégiques de la rocade L2. Le but étant de préserver l’effet de surprise, commente le Commandant Valérie Dijon, chef de la coordination de sécurité routière à la préfecture de police des Bouches du Rhône : « Ça permet de maintenir la vigilance des conducteurs. Il faut s’habituer à ce qu’il n’y ait pas tout le temps un radar au même endroit », confirme ainsi l’intéressée.
Il est également important de rappeler que le Mesta Fusion dispose de nombreuses cordes à son arc. Ce dernier est par exemple en mesure de traquer « d’autres infractions comme le non respect des distances de sécurité, la circulation sur voie réservée, et le franchissement de lignes continues ». Et cela, sur une distance de 200 mètres.