Depuis son installation à Rezé en 2019, le premier Marché d’Intérêt National (MiN) promeut une ambitieuse politique de tri et de valorisation des déchets au sein de la région nantaise. Avec des résultats plus qu’encourageants, confirme la Métropole, qui a sollicité sur ce dossier le directeur de l’équipement de l’organisme, Amaury Hanotaux.
Nantes Métropole : Comment expliquer que depuis son transfert, la performance du MiN en terme de tri et de valorisation des déchets ait augmenté aussi nettement ?
A. H : Le site change beaucoup de choses. Aujourd’hui, nous disposons de 27 locaux de précollete, avec un véritable pôle de tri de 1800 mètres carrés. Avant, ce tri se faisait sur le bord d’une voirie. Depuis le transfert, nous avons mené tout un travail pour expliquer l’intérêt de cette démarche. Et nous avons mis à disposition des opérateurs des contenants. Ils ont bien joué le jeu, c’est grâce à eux qu’on en est là. Nous avons maîtrisé toute la filière du déchet, pour éviter tout dépôt sauvage et faire en sorte que les déchets soient uniquement ceux en lien avec l’activité du MiN. Par le passé, on trouvait toute sortes de choses, comme des vieux téléviseurs… Ça n’est plus le cas. »
Concrètement, quels conseils avez-vous donné aux opérateurs ?
A. H : Sur la production de déchets, on explique aux opérateurs qu’il est important de ne pas utiliser certains types de contenants, qui sont difficiles à trier ou à recycler. Mieux vaut plutôt utiliser du bois classique ou du plastique consigné. C’est un travail permanent qui nous permet d’avoir une véritable évolution. L’objectif que nous nous étions fixé est atteint mais il faut se maintenir à ce niveau. On va lancer la commercialisation de nouveaux locaux, cela implique la production de nouveaux déchets, donc il ne faut pas lâcher.
Outre les matériaux qui peuvent être recyclés, que faites-vous des invendus alimentaires ?
A. H : On travaille avec des associations comme le Secours populaire, les Restos du cœur, DLC… qui récupèrent les aliments encore consommables. En 2019, le Secours populaire récupérait ainsi 400 tonnes. L’an dernier, c’était plus de 600 tonnes.
… Une performance à suivre de près donc.
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