Alors que le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, militait en septembre pour que le Fonds pour l’innovation de rupture soit instauré dès le début de l’année 2018, les dix milliards d’euros de dotation prévus initialement ont été mis à sa disposition lundi 22 janvier. Ce dernier boostera les grands projets d’innovation hexagonaux.
C’est désormais chose faite, le Fonds pour l’innovation de rupture est une réalité a annoncé l’intéressé lors de la présentation de ses vœux à la sphère économique et à la presse :
« J’ai signé le transfert de 1,6 milliard d’euros issus des cessions d’actifs dans Engie et Renault effectuées au second semestre 2017 et mis à disposition de ce fonds 8,4 milliards d’euros de titres EDF et Thales, qui restent propriété de l’Etat. »
B. Le Maire avait abordé cette problématique lundi 2 septembre lors du lancement officiel de l’initiative French Fab pour les PME et TPE industrielles. Il rappelait alors que « le rôle de l’Etat en matière économique était d’investir dans l’avenir, de financer l’innovation de rupture, de protéger les secteurs stratégiques de la France et de construire des champions européens. »
Une dotation reposant sur des cessions d’actifs et des produits de privatisation
Il avait également indiqué que le Fonds bénéficierait d’une résurgence allant de 200 à 300 millions par an, sans toutefois confirmer la durée exacte du dispositif. Concrètement, « sa dotation n’a pas vocation à être consommée, ce sont les dividendes générés par les actifs qui la composent qui permettront de soutenir le développement d’innovations de rupture et leur industrialisation en France », précise aujourd’hui le communiqué de Bercy.
Pour rappel, l’ex-candidat à la primaire de la droite était également revenu l’automne dernier sur le dossier du Crédit impôt recherche (CIR) qu’il souhaitait absolument « sanctuarisé ». Et cela, en instaurant son déplafonnement pour les grandes entreprises et en le simplifiant afin de permettre aux TPE et aux PME d’y avoir accès plus facilement.