Le programme, lancé le 23 mai par Xavier Niel en partenariat avec le réseau d’incubateurs Creative Valley, se focalise sur la formation des innovateurs de demain et se veut pluridisciplinaire avec des étudiants « de tout horizon » arrivant en fin de cursus.
Le directeur de l’école 42, Nicolas Sadirac, ne cache pas son ambition d’amener « ses sujets » à apporter immédiatement leur savoir-faire dans la sphère professionnelle :
« Si un étudiant qui sort de 42 se retrouve à gérer l’administration réseau de la BNP, cela veut dire qu’on a tout raté. Notre objectif, ce n’est pas que la BNP continue de marcher, c’est qu’elle se transforme. »
Le but n’est ni plus ni moins que de transformer la matière même de l’entreprise : « Notre mission, c‘est de développer le secteur de l’innovation en France. La première étape consiste à développer des talents ; les repérer et leur fabriquer un framework de développement. (…) La seconde étape, c’est de rendre ces jeunes le plus impactant possible, qu’ils aillent dans l’industrie et qu’ils créent des entreprises. »
La structure se base ainsi sur un système pluridisciplinaire mêlant écoles, universités, institutions publiques et bien sûr entreprises :
« On croit beaucoup que l’innovation se fait à plusieurs. L’e-santé, par exemple, est un secteur qui a beaucoup de mal à évoluer car il y a un manque d’interdisciplinarité. L’approche par silo ne sert pas l’économie digitale », poursuit le directeur adjoint, Kwame Yamgname.
Selon l’Usine Digitale, « chaque Matrice (5 au total) reprend la même formule. Toutes se construisent autour d’une problématique, avec un ou deux partenaires (privé ou public) et rassemblent 20 à 40 étudiants issus de deux à quatre écoles (dont 42). Ces derniers forment ensuite 4 à 8 équipes et chacune porte un projet sur une période de dix mois. Cette période est, elle-même, composée de quatre phases : l’immersion, l’élaboration, la production et l’action. »