Alors que le contexte économique actuel est marqué par de nombreuses incertitudes, le marché de l’immobilier résiste et continue d’attirer les Français. Masteos, PropTech spécialisée dans l’investissement locatif clés en main, a souhaité s’intéresser aux perceptions des Européens concernant l’investissement locatif et la rénovation énergétique. Une étude a été menée par Toluna et Harris Interactive pour Masteos au sein de 8 pays européens, dont la France. Cet Observatoire de l’immobilier révèle que l’investissement locatif dans l’ancien est populaire auprès des Français, en particulier les plus jeunes.
L’investissement immobilier arrive en 2e position parmi les placements préférés des Français, derrière l’indétrônable Livret A, mais devant les actions en bourse et loin devant les cryptomonnaies. Au niveau européen, sur les 8 pays interrogés dans le cadre de l’étude, l’investissement immobilier se présente comme le placement privilégié des Portugais, des Espagnols et des Allemands.
L’investissement locatif est un placement connu des Français. 82 % d’entre eux en ont déjà entendu parler et 48 % d’entre eux voient précisément ce dont il s’agit. Au niveau européen, seuls les Britanniques sont mieux informés que les Français : 90 % en ont déjà entendu parler et 56 % voient précisément ce dont il s’agit.
Investir dans le neuf ou dans l’ancien ? En matière d’investissement immobilier, les Français expriment une préférence pour l’acquisition d’un logement déjà existant, qu’il s’agisse d’en faire sa résidence principale ou secondaire, ou de le mettre en location. En effet, lorsqu’il s’agit d’investir pour mettre en location, les Français affichent une nette préférence pour l’acquisition d’un logement existant, loin devant le neuf. Même si les pourcentages diffèrent quelque peu, le son de cloche reste globalement le même dans les autres pays européens interrogés, avec une nette préférence pour l’acquisition d’un logement existant.
Les Français prêts à sauter le pas de l’investissement locatif
18 % des Français ont déjà réalisé un investissement locatif. Au niveau européen, seuls les Britanniques et les Belges font mieux que les Français : 23 % des premiers disent avoir déjà réalisé un investissement locatif, et 20 % des seconds. 6 % des Français ont l’intention de réaliser un investissement locatif dans l’année, et 35 % sont intéressés par ce type de placement. En ajoutant les 18 % des Français qui déclarent avoir déjà réalisé un investissement locatif, on peut donc affirmer que ce type de placement présente un intérêt pour 59 % de nos compatriotes.
Quels sont les profils des personnes les plus intéressées par ce type de placement ? Des hommes citadins, de moins de 35 ans, déjà propriétaires et aux revenus élevés. L’investissement locatif jouit cependant d’une grande popularité parmi l’ensemble des répondants, avec 75 % des Français déclarant en avoir une bonne image et 51 % déclarant se sentir bien informés sur le sujet. Au niveau européen, c’est au Royaume-Uni, en France et au Portugal que les participants se sentent le mieux informés. C’est au Portugal, en Espagne et en Italie que l’image de l’investissement locatif est la meilleure (la France étant placée en 4e position). C’est en Espagne, au Portugal et en Italie que le marché potentiel de l’investissement locatif est le plus fort. La France, quant à elle, arrive en 5e position, derrière le Royaume-Uni.
Aussi forte soit-elle, la volonté de réaliser un investissement locatif se heurte à certains freins. Le premier de ces freins est le manque de moyens pour réaliser un tel investissement, cité 48 % des Français, devant les soucis générés par l’opération (emprunt, travaux, gestion locative, etc.), cités par 36 % d’entre eux, et la préférence pour investir dans une résidence principale, citée par 30 % des Français. Au niveau européen, le manque de moyens est cité dans chacun des 8 pays interrogés comme le principal frein à l’investissement locatif.
Une perception nuancée en fonction de l’âge et du revenu
Les Français expriment des images similaires au sujet de l’investissement locatif (placement financier en plein essor, idéal pour un premier investissement, sécurisant, etc.), qu’ils soient propriétaires ou locataires. Cependant, des nuances apparaissent en fonction des différents niveaux de revenus. Les personnes aux plus faibles revenus considèrent par exemple davantage qu’il s’agit d’un investissement réservé aux classes aisées.
Et c’est entre les générations que s’expriment les plus grandes différences de perception au sujet de l’investissement locatif. Les moins de 35 ans ont une vision plus positive de l’investissement locatif que le reste de la population. Ils sont moins nombreux que le reste de la population à le considérer comme un placement réservé aux classes aisées de la population, mais plus nombreux à le considérer comme un placement idéal pour un premier investissement, sécurisant, écoresponsable et accessible à tous.
Rénovation énergétique : freins et attentes des Français en matière de financement
La 2e partie de l’Observatoire Masteos de l’immobilier s’intéresse au sujet de la rénovation énergétique. Alors que la question des coûts de l’énergie et des passoires thermiques est au cœur de l’actualité, 24 % des Français considèrent que leur logement est mal isolé. 76 % des Français déclarent qu’ils réduiraient leur consommation énergétique si les prix du gaz et de l’électricité venaient à augmenter cet hiver. Pour 49 %, il s’agira d’une contrainte dictée par leur situation financière.
Au niveau européen, c’est en Italie, au Portugal et en Allemagne que les logements sont le plus considérés comme mal isolés. À l’inverse, c’est au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en France que les logements sont le plus considérés comme bien isolés.
Pour répondre à ces problématiques, 30 % des Français ont l’intention de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement dans les 12 mois à venir. Le chiffre est plus important chez les CSP+ et les moins de 35 ans. Au niveau européen, c’est en Italie (63 %), en Espagne (54 %), au Royaume-Uni (54 %) et en Belgique (53 %) que l’intention de réaliser des travaux de rénovation énergétique est la plus forte.
En France, les principaux freins au lancement de travaux de rénovation énergétique sont le coût (cité par 54 % des répondants), l’ampleur des travaux à réaliser et le nombre de corps de métiers impliqués (24 %), et la connaissance ou la recherche d’entreprises compétentes (21 %). Au niveau européen, le coût des travaux est également cité comme le principal frein à la réalisation de travaux énergétique, excepté aux Pays-Bas, où 49 % des répondants déclarent n’avoir pas besoin actuellement de réaliser ce type de travaux dans leur logement. Enfin, concernant le financement des travaux de rénovation énergétique, les Français privilégient en premier lieu les aides de l’État, citées par 53 % des répondants. Dans les 8 pays européens interrogés, les personnes déclarent attendre en premier lieu une action de l’État et des collectivités sur les problématiques écologiques et énergétiques du pays.