La ville de Paris mise sur son réseau de transports en commun particulièrement dense pour remporter la bataille face à Los Angeles dans la course à l’organisation des JO de 2024.
Les transports en commun pourraient-ils fait pencher la balance du côté de la candidature de Paris au JO 2024 ? Rien d’impossible, et au contraire même à en croire les arguments développés par la présidente de la région Valérie Pécresse. Le Comité International olympique (CIO) semble hésiter entre deux villes que sont Paris donc mais aussi Los Angeles. La candidature de Los Angeles est jugée on ne peut plus sérieuse ne serait-ce qu’en raison du rayonnement international de la ville, de sa force de frappe financière, de son côté glamour Hollywood. Mais c’est sans compter sur la ténacité de la présidente de la région IDF qui met en avant l’important réseau de transports en commun de la ville. Et il faut dire que sur ce point là, Paris marque un point crucial, d’autant que Los Angeles est bien pauvre en bus, métro et tramways.
Pour l’élu, rien de moins clair : « les transports constituent LE grand atout de Paris 2024 ». Et d »ajouter : « Nous disposons déjà du réseau de transport le plus dense du monde. En 2024, avec la ‘révolution des transports’ que j’ai mise en œuvre, il sera exceptionnel, imbattable. Je ne fais pas de publicité comparative, mais quand même, la ville rivale ne peut pas en dire autant. » Il faut dire que les chiffres actuels du secteur du transport en commun de Paris plaident pour la ville : 8,5 millions de déplacements par jour dans 303 stations de métro, 508 gares de RER, des trains de banlieue, des nouvelles lignes de tramways, 1 500 lignes de bus.
Le Grand Paris Express prêt pour les JO
A ce réseau de transport existant viendra s’ajouter une deuxième série d’infrastructures et de moyens de transports qui s’inscrivent dans le cadre du projet qu’est le Grand Paris Express et qui permettra de mettre sur pied 68 nouvelles gares et stations de métro et non moins de 200 km de métro automatique. Leur mise en service est d’ailleurs prévue à compter de 2020, soit quatre années avant l’ouverture des JO. Un timing qui paraît idéal.
En parallèle, une liaison directe entre Roissy et la Gare de l’Est est prévue pour le début de l’année 2024, le CDG Express. La région s’engage par ailleurs à rénover l’intégralité des trains de banlieue d’ici à 2021. Enfin, Valérie Pécresse ajoute « En 2025, il n’y aura plus aucun bus diesel dans Paris et en petite couronne. Et au moment des JO, les tickets de métro auront disparu pour laisser la place au ‘smart transport’. »
Pour enfoncer le clou, l’élue assure que « tous les lieux de compétition seront accessibles en transport en commun » et qu’« aucune épreuve [hormis la voile à Marseille] ne se situera à plus de quarante-cinq minutes du centre de Paris ».