Selon une étude réalisée par le Boston Consulting Group en collaboration avec Sista, les femmes et les hommes sont toujours loin d’être logés à la même enseigne vis-à-vis des investisseurs au moment de lancer leur jeune pousse.
Concrètement, la gente féminine a obtenu, au total, 2 % du montant levé par les start-ups depuis 2008 sur le sol français. De leur côté, les structures fondées par des hommes ont recueilli 89 % du financement. Le reste étant attribué à des sociétés mixtes, où des femmes figurent parmi les fondateurs, confirme le document relayé par Ouest France.
« Explication possible, l’absence de femmes parmi les fonds d’investissement qui (détiennent) les clefs du coffre. Parmi les principaux fonds, plus de la moitié ne compte (en effet) aucune femme parmi leurs associés. »
Le collectif français de femmes entrepreneuses, Sista, entend donc inverser la tendance en obtenant plus d’égalité dans cet épineux dossier. Une charte de bonnes pratiques pour les fonds d’investissement a d’ailleurs vu le jour en ce sens. Un engagement déjà co-signés par 30 structures hexagonales.
Dans les faits, l’esprit de la charte doit permettre aux hommes de « dépasser les biais inconscients qui désavantagent les femmes, (mais) qui sont (pourtant) présents chez tout le monde », confirme ainsi auprès du média Valentine de Lasteyrie, secrétaire générale de Sista… Qui révèle dans la foulée un élément assez singulier sur la question :
« Par exemple, lors des présentations de projet devant les fonds d’investissement, ceux-ci demandent toujours aux hommes de présenter leurs scénarios de succès, et toujours aux femmes de parler des risques d’échecs », regrette ainsi l’intéressée.
A titre de comparaison, cette inégalité s’avère encore plus forte outre-Rhin avec un écart multiplié par 3,5. A contrario, le Royaume-Uni se veut plus favorable pour les start-uppeuses, puisque ce chiffre « se limite » à 1,3.
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