A Toulouse, le marché immobilier est toujours sous tension. A la location, l’offre est inférieure à la demande, et à l’achat c’est l’inverse… Un effet ciseaux qui impacte les prix.
D’après une étude Yougov pour Guy Hoquet l’Immobilier, le marché de la transaction immobilière continue de ralentir dans la région de Toulouse. A l’achat, le nombre de vente chute, notamment à cause des conditions de crédit plus strictes et d’une demande moins importante. Si le nombre de biens présents sur le marché a nettement augmenté en Occitanie (+9,2% en 12 mois), la demande est devenue inférieure à l’offre faute d’accès au financement pour les porteurs de programmes immobiliers. De ce fait, les prix au m2 se sont maintenus (+1,2% en 1 an) autour des 2 600 euros dans la région, qui reste attractive grâce à une valeur inférieure à la moyenne française (3 349 euros). La stabilisation des prix se vérifie dans les grandes villes telles que Toulouse, qui affiche même une petite baisse de -0,7% à 3 969 euros le m2, alors qu’en parallèle l’offre se contracte (-5% en 12 mois). A titre de comparaison, les prix au m2 à Montpellier ont augmenté de +0,7% (4 125 euros/m), avec une offre en légère augmentation (+2,9%). En revanche, la diminution des prix au m2 est plus claire dans certaines villes moyennes.
La métropole toulousaine manque de logements
De son côté, le marché locatif est très tendu, notamment dans les villes les plus attractives, à l’image de la métropole toulousaine. « La demande continue de croître alors que l’offre disponible diminue », précise le président de Guy Hoquet l’Immobilier Stéphane Fritz. A Toulouse, où près de 55% des habitants sont locataires, en raison d’une large population étudiante, le nombre de logements mis en location est en baisse de -6,6% comparé à 2023, alors que le loyer moyen connaît une augmentation de +3,9% pour atteindre 16,90 euros/m2. Les deux métropoles régionales, très prisées par les locataires, suivent ainsi les mêmes dynamiques. Toulouse reste moins onéreuse. Afin de soulager le marché, les professionnels espèrent que les taux d’intérêt vont baisser, et que la construction de logements va reprendre.