La capitale des Gaules fait partie des 100 villes volontaires de l’UE pour devenir climatiquement neutre en 2030. La municipalité lyonnaise compte donc mettre les bouchées doubles pour parvenir à ses fins.
Dans les faits, la neutralité climatique consiste à limiter au maximum l’utilisation des énergies fossiles qui engendre les émissions de gaz à effet de serre condamnées par la COP 21 parisienne de 2015. L’utilisation massive des énergies renouvelables est donc une obligation non négociable pour atteindre cet objectif : énergie solaire, biogaz, gestes quotidiens responsables, protéger les milieux naturels…
En ce sens, la Ville de Lyon confirme avoir déjà entrepris des réformes de fond en ce sens. Le biogaz représente en effet 25% de ses consommations, soit 3700 tonnes équivalent CO2 économisées par an. Dans la même veine, sa flotte de véhicule de service se convertit à l’électrique, ce qui engendre un impact carbone trois fois moins important que le thermique. Une rénovation thermique de ses bâtiments est d’ailleurs actuellement en cours. Enfin, la renaturalisation entre Rhône et Saône permet d’augmenter la surface de pleine terre à Lyon (+2000 mètres carrés en 2021, par exemple).
Le rôle de la ZFE
Pour rappel, 84% de la voirie a subi fin mars une limitation à 30km/h . « Toutes les villes limitant la vitesse à 30 km/h, comme celles d’Oslo, Bruxelles, Valence ou Paris, en ont bénéficié, en particulier Londres, avec moins 42 % d’accidents graves en trois ans », précisait alors le maire, Grégory Doucet.
Avant d’ajouter que l’autre objectif était « de permettre aux Lyonnais de devenir plus souvent piétons, cyclistes, ou usagers des transports en commun, voire d’économiser essence et pneus, la nouvelle règle dissuadant d’alterner accélérations et freinages pour gagner quelques secondes ».
Et de conclure : « Des tests ont montré seulement une ou deux minutes de différence entre les trajets en ville d’une demi-heure effectués avec ou sans la limitation à 30 km/h ».
Une ZFE renforcée en septembre
Par ailleurs, en ce qui concerne la ZFE de la capitale des Gaules, fer de lance de la politique de Gregory Doucet, celle-ci est le périmètre dans lequel les véhicule les plus anciens et les plus polluants ont l’interdiction de rouler et de stationner. Et cela, afin d’améliorer la qualité de l’air et la santé de la population rhodanienne.
Dans les faits, cette zone couvre la quasi-totalité des arrondissements de Lyon. Mais aussi les secteurs de Villeurbanne, Bron et Vénissieux (situés à l’intérieur du boulevard périphérique) et l’ensemble de la commune de Caluire-et-Cuire.
De nouvelles mesures ont ainsi vu le jour pour renforcer cette ZFE. Cette dernière devient de facto plus stricte pour les professionnels et s’étendra à plus de véhicules dès le 1er septembre prochain. Toutefois, des dérogations seront possibles, par exemple, pour les personnes travaillant en horaires décalés ou dans des zones non desservies par les transports en commun.
Concrètement, la municipalité vise une sortie du diesel dans l’hypercentre d’ici 2026.