Eric Brunet, animateur de la station RMC, a décerné ce mardi « le balai d’or », une cynique distinction tançant la ville la plus sale de France. Et cette année, les auditeurs et internautes de la célèbre radio ont plébiscité Marseille devant Montreuil et Paris.
Peu rancunière, Monique Cordier, l’adjointe au maire chargée de la propreté et de la biodiversité, a accepté d’être présente durant « la cérémonie » organisée à la brasserie « La Samaritaine », sur le Vieux-Port. Mais avant tout pour défendre les actions mises en oeuvre par les instances dans ce dossier afin d’améliorer le quotidien des habitants de la cité phocéenne :
« De nombreuses personnes sont mobilisées toute l’année pour que la ville soit propre. Cela représente 2146 personnes au total. La moitié sont chargées de la collecte des déchets et les deux tiers sont employées par la municipalité. Tout cela a (bien entendu) à un coût : 250 millions d’euros par an au budget de la (municipalité) », plaide ainsi l’intéressée.
Avant de réitérer son ambition « d’éliminer nombre de fléaux », à l’image des comportements inciviques ou encore des décharges sauvages qui gangrènent l’environnement local.
Un nombre anormal de déchets
Néanmoins, comme le rappelle BFM TV, il serait quelque peu sévère de condamner plus que de raison la Métropole Aix-Marseille sur cette problématique, puisque cette dernière a décidé d’inverser la tendance il y a quelques mois en présentant un nouveau plan de propreté. Celui-ci défendant désormais un cahier des charges obligatoire :
« Après passage des agents de nettoyage, il ne doit pas y avoir plus d’un déchet dans un cercle de 40 mètres autour des bennes. Un principe qui a été acté avec les sociétés privées qui s’en occupent », impose en conséquence le document.
Pour information, la Cour des comptes a publié à l’automne dernier – et cela à la demande de la préfecture des Bouches-du-Rhône – un rapport alarmiste dénonçant « la quantité anormalement élevée de déchets ramassés à Marseille ». Soit deux fois plus qu’à Lyon par exemple.
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