Face au drame de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018, avec l’effondrement d’un immeuble… dont la vétusté s’apparentait à un véritable secret de Polichinelle, la cité phocéenne est désormais en état d’alerte en matière de logements insalubres. Si les cas relevant de Airbnb ont marqué l’actualité récemment, un élu marseillais à lui aussi été condamné pour avoir loué un garage à deux-roues transformé en studio…
Selon Le Monde, Jenifer Mbon avait trouvé sur Leboncoin.fr, en mai 2018, l’annonce de M. Malrait, adjoint au patrimoine à la mairie de Marseille, qui proposait un studio meublé à 500 euros dans le centre-ville. Ce dernier avait en effet transformé un garage à deux-roues situé à deux pas de son domicile en studio. Une infraction qu’il « ne pouvait ignorer en sa qualité d’architecte », selon le jugement, et qu’il avait fait régulariser par le maire lui-même. L’intéressé a donc été condamné par la justice à lui verser 2000 euros de dommages et intérêts pour troubles de jouissance et 1500 euros au titre des frais d’avocat.
De son côté, la plateforme de logement en ligne se retrouve également au coeur d’une nouvelle polémique puisqu’un propriétaire louait trois appartements « singuliers » à Marseille via Airbnb. Et pour cause, l’immeuble était sous le coup d’un arrêté de péril depuis le 3 mai dernier. Cette décision administrative n’a pourtant pas freiné les ardeurs de leur propriétaire qui a continué à faire fructifier ses biens malgré les risques encourus par les touristes de passage.
Airbnb obligé de réagir
Heureusement, la patrouille a fini par rattraper l’audacieux. Une information judiciaire a d’ailleurs été ouverte mercredi 27 novembre pour « mise en danger de la vie d’autrui et non-respect d’une interdiction d’habiter et d’utiliser des locaux », relaie France 3. “Le propriétaire, âgé d’une soixantaine d’années, a ensuite été présenté à un juge d’instruction. (De son côté), le parquet avait requis son placement en détention provisoire, mais seul un contrôle judiciaire a finalement été décidé, moyennant une caution de 20 000 euros”.
Face à ce marasme, Airbnb n’a donc pas eu d’autre choix que de monter au créneau par la voie d’un communiqué publié jeudi 28 novembre :
“Nous appliquons une tolérance zéro pour ce type de comportement. Dès que nous avons pris connaissance de ces faits voilà plusieurs semaines, nous avons supprimé l’hôte et ses logements de la plateforme (…) (Nous allons procédé d’ici le 15 décembre) à la vérification immédiate des sept millions de logements disponibles”, a ainsi assuré le site.
A bon entendeur…