La Métropole Aix-Marseille vient de dévoiler plusieurs propositions phares pour réduire significativement la pollution atmosphérique.
Diminuer la pollution atmosphérique aux particules fines notamment dans la Métropole Aix-Marseille est un enjeu de santé publique tant les quantités rejetées dans l’air sont importantes. Un stade presque critique même est atteint à chaque épisode de grandes chaleurs. Et en pleine période estivale, le phénomène s’amplifie. Pour prendre le problème à bras-le-corps, les élus de la métropole ont planché sur quatre propositions phares qui devraient permettre de réduire sinon de juguler les émissions de GES et de particules fines. L’enjeu est de taille puisque comme le rappelle le Professeur Denis Charpin, chef du service de pneumo-allergologie à l’Hôpital de la Timone de Marseille, la pollution de l’air est responsable de 55 000 morts prématurés chaque année en France.
Ainsi, la gratuité des parkings devraient être mise en place assez rapidement. La proposition a été directement transmise au préfet de la région et pourraient voir le jour lors des épisodes de pic de pollution. Une mesure à la fois simple et efficace car incitative : les habitants ou personnes de passage dans la métropole seront alors plus enclins à laisser leur véhicule sur une place de parking pour se déplacer ensuite en transport en commun. D’ailleurs, le ticket « solo » serait alors étendu sur une journée entière : il permet de monter à bord des bus et tramways du secteur Marseille et Aix-en-Provence. Si sa validité n’est que d’une heure habituellement, en cas de pics de pollution, sa validité serait alors étendue à une journée entière.
Les autres propositions de la Métropole
D’autres mesures sont également proposées, et elles sont beaucoup plus radicales que les deux premières puisque l’une d’entre elle consisterait à interdire les véhicules les plus polluants à circuler. D’ailleurs, la mesure ne serait qu’un prolongement de ce qui se pratique déjà depuis l’an dernier puisque le préfet a la capacité de décider de la circulation restreinte des véhicules les plus polluants avec l’utilisation de la vignette « Crit’Air » déja en vigueur en région parisienne. Mais pour le professeur Denis Charpin, chef du service pneumo-allergologie de l’Hôpital de la Timone de Marseille, d’autres mesures seraient encore plus efficaces : « Ne pas laisser les navires moteur en marche sur les quais car leurs fumées sont une source de pollution très importante. Il faut également éviter les brûlages dans les jardins, une pratique encore courante alors que c’est interdit. Evidemment il faudrait prendre les transports en commun au lieu de sa voiture, mais pour cela il faut repenser la ville pour faciliter les trajets entre domicile, école, lieu de travail, commerces… «