De nouveau à l’honneur cette saison avec une qualification en Ligue des Champions (une première depuis 2013), l’Olympique de Marseille se restructure à tous les étages, notamment la formation. Pour autant, le club phocéen ne s’arrête pas en si bon chemin et se lance dans la toute puissance « data ». En ce sens, un laboratoire d’innovation est d’ores et déjà actif à la Commanderie.
Très en verve dans les sports nord-américains, la data reste encore sous-exploitée au sein du football européen. « Le but de l’OM Data Lab est (donc) de faire progresser l’industrie du foot dans ce domaine », confie auprès du site Sciences et Avenir Frédéric Cozic, le directeur technologie & innovation du club provençal. La structure va ainsi traiter dès cette saison des millions de données marketing et sportives.
Le média rappelle d’ailleurs que « l’OM avait déjà commencé (début 2019) à les mettre en forme grâce à un partenariat avec Amazon Web Services, une plateforme Cloud offrant un espace de stockage global de données brutes, plus connu sous le terme de ‘data lake’. La formalisation du Data Lab constituant, (quant à elle), la deuxième étape d’un projet conçu pour fédérer les expertises locales et régionales en priorité ».
Dans les faits, « l’OM fera appel aux start-ups et aux chercheurs d’Aix-Marseille et partagera son réseau qui lui permettra de piloter différents projets liés à l’analyse et au croisement de données ».
Conséquence immédiate, cette initiative pourrait rapidement déboucher sur des résultats concrets concernant la ‘fan expérience’, mais aussi sur l’exploitation du stade Vélodrome, que l’équipe dirigeante a arrachée à Arema après moult rebondissements :
« On a pris en compte un historique de 7 années de matchs au Vélodrome pour comparer les taux de remplissage en fonction de différentes conditions. Cette démarche aboutira sur un outil prédictif des ventes qui permettra de mettre au point une tarification au match de type ‘Yield Management’, le système qui est utilisé par les compagnies aériennes pour déterminer le prix des billets d’avion », précise ainsi F. Cozic.
Qui ajoute que le volet sportif prendra également de l’épaisseur :
« Nous voulons créer une couche intégrant toutes ces datas sportives et moins sportives pour sortir de l’information utile au coach. Par exemple qu’est-ce qui influence les performances d’un joueur comme Florian Thauvin (ailier et international français NDLR) ? La température ambiante pendant le match ? Lorsqu’il joue l’après-midi plutôt qu’en soirée ? (Mais ce n’est pas tout), à terme, nous pourrons même identifier les joueurs de demain et ainsi faciliter la détection et le recrutement de nouveaux et jeunes talents. »
A suivre de près donc…
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