Pôle métropolitain Nantes – Saint-Nazaire : le nouveau SCOT enfin arrêté

Les élus du pôle Nantes – Saint-Nazaire ont achevé le nouveau Schéma de cohérence territoriale (SCOT) après deux ans de travaux. Ce projet d’urbanisme doit déterminer les grands projets pour les trente ans à venir sur un territoire qui devrait compter un million d’habitants en 2030. Il prendra en compte les ambitions d’une justice territoriale, sociale et climatique.
Ça y est ! Après deux ans de travaux, les élus du pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire annoncent un nouveau Schéma de cohérence territoriale (SCOT), le troisième à ce jour pour l’agglomération. Présenté comme un SCOT de rupture, ce projet d’urbanisme doit fixer un cadre à l’aménagement futur d’un territoire comptant 950 000 habitants. Il conserve l’ambition d’une justice territoriale, sociale et climatique, mais possède désormais un fil rouge : la santé des humains et de tous les êtres vivants.
Il a fallu 27 mois pour dresser le SCOT
En tout, la co-construction du SCOP a mis 27 mois et a été arrêté à l’unanimité le jeudi 27 février. Cette étape clé intervient dans un contexte marqué par la vulnérabilité croissante des ressources du territoire et la nécessité de mieux répondre à la demande sociale, alors que le pôle Nantes – Saint-Nazaire devrait compter un million d’habitants en 2030. Le projet concerne Nantes, mais également Saint-Nazaire et les cinquante-neuf autres communes du pôle métropolitain.
Plusieurs réunions et ateliers pour faire des propositions
Si les élus de ces communes étaient aux manettes de la rédaction du SCOT, d’autres acteurs ont participé au projet, notamment les citoyens. Vingt-cinq d’entre eux, des volontaires tirés au sort, ont participé à des ateliers de réflexion. Il y a eu également un atelier regroupant les chefs d’entreprise. Au total, cinq réunions ont eu lieu pour faire des propositions aux maires. Par ailleurs, une enquête Habitat et cadre de vie a été menée pour recueillir l’avis de tous. Il s’agissait de trouve l’équilibre entre les différents acteurs.
L’AURAN aux manettes du SCOT
Il était surtout question d’équilibrer les prérogatives environnementale et urbaine. A ce titre, il a fallu apporter des éléments de connaissance et de débat nécessaires aux arbitrages de l’atelier du SCOT et à la co-animation des ateliers. Ce rôle a été dévolu à l’AURAN. L’agence d’urbanisme de la région nantaise a travaillé sur les projections démographiques et l’estimation des besoins en logements dans le cadre d’une trajectoire de multipolarisation. L’objectif était de faire correspondre la production de logements et l’accueil d’emplois sur le territoire.
Un projet aligné sur la transition écologique
Outre cette ambition, les élus souhaitent aussi renforcer les pôles intermédiaires, comme ceux de Savenay, Blain et Nort-sur-Erdre, en travaillant notamment sur l’autonomie alimentaire et énergétique. Mais le SCOP doit aussi et surtout permettre d’aménager le territoire tout en limitant les risques naturels, comme la submersion marine et les inondations. Ainsi, le projet vise la transition écologique à l’échelle du Pôle métropolitain.
Le SCOT prévu jusqu’à 2050
Un autre élément à prendre en charge -peut-être le plus important- la santé des habitants car les choix d’aménagement sont susceptibles d’agir sur ces citoyens. En effet, l’accès à une eau de qualité, à un espace naturel ou encore à un logement participent à la bonne santé. La mise en place du SCOP est donc très attendue. Elle se fera dans les prochaines années, à horizon 2050.